En Arctique…

Photographier dans des conditions polaires en plein hiver permet de relever plusieurs défis : celui du froid, de la neige et du vent, celui de la faible luminosité et celui de la balance des blancs et de la température des photos.

Nous étions déjà partis au nord du cercle polaire et avions testé la photographie en basse lumière (voir ici), mais cette fois-ci, nous nous sommes retrouvés en pleine tempête dans une petite ville de 1000 habitants, sans moyens de locomotion, à part nos pattes bien chaussées !

L’occasion de revoir nos fondamentaux en ce qui concerne la lumière et de renforcer notre expérience de photographie dans ces conditions glaciales.

photo @Jean-Marie

En ce qui concerne le matériel :

  • des vêtements chauds en 3 couches : sous-vêtement technique, polaire ou pull en laine et grosse veste imperméable et coupe-vent, avec capuche entourée de fourrure (synthétique) pour faire couche de « chaleur » devant le visage.
  • pour les extrémités, des chaussures chaudes et imperméables, prévoir des crampons en plus pour éviter les chutes sur la glace, et des moufles mitaines avec capuchon pour ne sortir que le bout des doigts pour photographier, les gants que l’on doit enlever pour prendre une photo, risquent de s’envoler au vent et….
  • nos appareils photos dans un sac photo qui peut être protégé par une housse imperméable. Et contenant aussi
    • des cartes mémoires : plusieurs petites valent mieux qu’une grosse en cas de perte ou de défaillance
    • et des batteries supplémentaires : elles perdent une grande partie de leur autonomie au froid, à garder au chaud dans une poche intérieure.
  • un trépied
    • indispensable pour prendre des paysages avec une faible lumière sans ouvrir le diaphragme à fond
    • attention aux trépieds bas de gamme, certains plastiques ne résistent pas au froid et cassent soudainement
    • préférer les trépieds où on peut accrocher le sac pour le maintien au vent
    • ne pas monter la colonne centrale si vent fort
    • pour les photos assez proches du sol, ne pas sortir les éléments les plus minces, préférer les éléments les plus épais.
  • un moyen de sauvegarde : disque dur, ordinateur… on ne sait jamais !

Quelques photos pour illustrer les conditions de prises de vue….

Pour toutes les photos prises en conditions difficiles, mieux vaut enregistrer les fichiers en RAW, beaucoup plus faciles à travailler en post production.

En ce qui concerne la température de la lumière, nos appareils photos sont calibrés pour la lumière de climat tempéré. Il faudra donc compenser en post production en réglant la température de la lumière entre 7000 et 8000 K (degré Kelvin).

Concernant la balance des blancs, avec toute cette neige, le capteur s’y perd un peu. On va donc se mettre en automatique, et en post production, obtenir le « vrai blanc » grâce à la pipette « balance des blancs » de notre logiciel favori de traitement d’images.
J’ai fait l’erreur de mettre sur « ciel nuageux » une fois, et il a fallu que je redresse la barre sérieusement au niveau de la température et de la teinte.

Bien au chaud, et en se rappelant un peu toutes ces techniques, on se laisser aller…. Pris par l’émotion que procure cette espace immense où l’on se sent infiniment petits, à la merci d’une rafale de vent ou d’une averse de neige.

Plus de photos sur mon album Flickr, en espérant vous faire voyager et rêver…

Mon nouvel objectif

Le Père Noël est passé par là et m’a apporté un nouvel objectif : un L… G macro 30mm, ouverture à 2.8 !
et comme un bonheur n’arrive jamais seul, le gel a fait son apparition… (plus d’un an sans gel chez nous !!!)

Il m’a fallu quand même quelques jours d’essais pour arriver à faire quelque chose d’à peu près correct. Mais la découverte de ces petits cristaux étincelants ! et le bonheur de pouvoir figer cet art éphémère !

L’impression d’entrer dans un royaume féérique…

Une vague à près de 600 euros….

Vent de sud sur Cassis, énormes vagues sur le phare. L’occasion de faire des photos assez spectaculaires…

Jusque là, le ciel est gris, monotone, sans âme…

Puis un timide rayon de soleil apparait, donnant force et texture à la mer qui s’agite. Nous partons vers la Presque’île où les vagues se jettent avec férocité sur les rochers.
Nous ne prenons aucun risque, la vie est trop précieuse, nous nous tenons loin de cette furie déchaînée mais envoûtante.

Le ciel se dégage complètement, renforçant la blancheur de l’écume et le bleu de l’eau. Nous changeons de place pour aller sur un parking qui domine la mer, complètement sécurisé mais régulièrement arrosé par les vagues qui grimpent à l’assaut du mur de soutènement après s’être écrasées sur les rochers en contre-bas.
Certains s’en amusent et se laissent doucher en riant.
Mais mon appareil photo craint l’eau et je ne m’approche pas du muret de protection.
La mer est sauvage et chaotique, le soleil, à travers les vagues en contre-jour, dorent les gouttelettes, me tente….
L’oeil sur l’appareil, je règle la vue à prendre, et je me fais assommer par une vague plus haute que les autres, à la grande surprise des autres spectateurs qui ne l’ont pas non plus vu venir ! Sonnée, trempée, j’ai protégé mon appareil photo mais…

Retour à la maison en claquant des dents. Je sèche mon appareil avec un chiffon microfibre et le branche sur l’ordi pour récupérer les photos… aucune réponse…. plus d’écran, plus de diode… rien !
La colère au ventre, soutenue par son calme, je démonte, nettoie, sèche au plus profond de mon appareil : les trappes de connexion, du flash, de la batterie, l’oeilleton. De l’eau s’en échappe, des grains de sel se forment…mauvais signes !

Quelques petits tours sur internet nous donnent quelques idées :

  • ne pas rallumer l’appareil, enlever tout de suite la batterie (chose que je n’ai pas faite)
  • mettre l’appareil dans une boite fermée avec du riz ou du gel de silicate et attendre au moins 72 h

Après un coup de fil au service technique de la marque de mon appareil, conseil me fut donné de l’y envoyer pour un devis. Ce que je fis. Mais sans d’énormes espoirs… J’attends…

Heureusement le Père Noël m’a apporté un nouvel appareil (le même en fait), cadeau étalé sur plusieurs fêtes, anniversaires et autres noëls…. Ce qui m’a permis de vérifier que mon objectif n’avait pas, ouf !, eut le même destin que mon appareil.

Nouvel appareil

Ciel sombre et orageux, herbes folles éclairées par le soleil… je brandis mon appareil, règle le zoom au 50mm, prends 2 photos cadrées différemment et … oh quel bruit funeste ! Le zoom soudain bute et produit un bruit de mitraillette…

De retour à la maison, après avoir nettoyé, soufflé de l’air sur la bague, essayé, encore et encore… le verdict tombe : zoom HS… et pas moyen d’en retrouver un neuf ou d’occasion valable : mon appareil n’est plus vendu et la marque a cessé de fabriquer dans la photographie…

Voilà une belle occasion de m’offrir un nouvel appareil ! sauf que mon portefeuille ne veut pas…. Nous voilà donc, lui et moi, à chercher un nouvel hybride parmi tous ceux sortis dernièrement.
Lire les tests, merci « lesnumeriques.com » et « le Monde de la Photo », jeter son dévolu sur un Panasonic Lumix GX9, trouver le meilleur prix et recevoir son colis 3 jours après…

Reste maintenant à apprivoiser la « bête »…

Voici quelques photos prises sur la plage de Saint-Cyr-sur-mer : (cliquer pour voir la photo en plus grand)

Et dans mon jardin :