Laisser le temps filer/filé

Les activités du club reprennent, et ce soir, on nous a proposé, entre autres, un petit défi (un gros) : faire des « filés », dans un temps donné, de 18h30 à 20h, et un espace donné, une triangle situé entre deux rues et le quai du port de La Ciotat.

Le filé photo, ou panoramique de mouvement, consiste à photographier un sujet en mouvement, en gardant ce sujet bien net et un arrière plan flou. Cela permet de rendre l’impression de mouvement du sujet par rapport au reste de l’image.
Techniquement il s’agit de cadrer un sujet en mouvement arrivant perpendiculairement à nous et de le suivre en faisant tourner l’appareil photo, en pivotant le bassin, sans se déplacer, puis à déclencher quand il passe devant nous. Le mouvement de pivot doit se faire à la même vitesse que le sujet et de façon la plus fluide…. !!!

L’élément important, dans ce cas là, étant la vitesse, on se met en priorité vitesse, mode S.

Mon premier filé est raté, bien entendu…. vitesse d’obturation trop lente…. un fantôme à bicyclette dans une grand espace clair… heureusement, comme j’avais pris la photo en raw, j’ai pu un peu corriger ça en post production :

Et question netteté du sujet… mais je trouve le rendu assez poétique.

Beaucoup, beaucoup, beaucoup d’essais…. en ajustant la vitesse d’obturation, en prenant en compte le soir qui tombe, les lumière du port…. et peu de résultats nets !!!

Après les bus, voitures et vélos… les hommes en marche…

Là aussi, question netteté, ça pêche beaucoup. C’est difficile de régler sa vitesse sur l’allure des passants. Et là, ils ne reste que les photos « visibles », beaucoup de déchets… Je m’aperçois aussi que mon mouvement de pivot n’est pratiquement jamais à l’horizontale, les traits lumineux du fond sont obliques…
Mais la silhouette écarlate, en format carré me plait bien…


Et voici ma préférée, traitée en couleur, et en noir et blanc :

Voilà donc, toute une soirée à faire des essais, à confronter nos prises de l’un à l’autre, à écouter les conseils, questionner, tester… Bref, j’ai fais plus ample connaissance avec mon appareil photo, ses possibilités et les miennes.

A refaire, en tous cas, certains rendus sont bien sympas…

Pas plus d’un kilomètre, pas plus d’une heure…

Acte 2

L’humidité de l’automne dans la forêt fait pousser des mondes secrets, cachés au creux des troncs.

Certaines de ces photos sont prises avec une bonnette macro, ou un filtre close-up 4. C’est une alternative à l’objectif macro, beaucoup trop cher pour le peu de photo macro que je fais, même si j’aime ça.

La difficulté est d’arriver à faire la mise au point correctement. Ce filtre est vissé sur mon téléobjectif 14-140 (28-280) et d’habitude, j’utilise mon pied et le retardateur pour éviter le flou de bougé.

Ici, la lumière était assez belle, et je n’avais pas mon trépied. J’ai pris tous ces clichés en montant les ISO à 400. Après, il m’a fallu jongler entre l’ouverture du diaphragme, que je voulais quand même assez fermé pour avoir une plage de netteté la plus large possible, et la vitesse, car je tenais l’appareil à bout de bras… ou bien posé sur une pierre….pas très stable…

Rentrée, une heure après, petit travail de tri pour jeter les flous, puis un peu de post-production pour recadrer, améliorer la texture et rendre le contraste de ce matin illuminé.

Et agrandir les photos sur l’ordinateur pour voir si un petit elfe n’était pas caché dans ces forêts miniatures….

La petite ouvrière du matin, test du bokeh.

Les températures étant ce qu’elles sont en ce moment, il n’y a que le matin que j’arrive à capturer quelque chose !

En ouvrant les volets ce matin-là, j’aperçois une petite araignée jaune, éclairée par le soleil du matin, qui tisse sa toile avec application, de l’extérieur vers le centre.

L’occasion de tester le bokeh de mon appareil, le fond vert troué de lumière des feuillages s’y prêtant à merveille.

Malgré l’ouverture maximum du diaphragme à cette focale(pour justement obtenir ce bokeh), j’ai dû mettre une vitesse très rapide et donc monter les ISO car il y avait une petite brise, très légère, mais suffisante pour soulever la toile d’araignée.

Et je trouve, en dehors du magnifique travail de cette jeune araignée, que mon appareil est capable de bokeh sympa !

Petit rappel : un bokeh est un flou d’arrière plan, artistique ou non, qui permet de détacher le sujet de son environnement. Il s’obtient en s’obtient en ouvrant au plus grand le diaphragme de son objectif et en faisant la mise au point sur le sujet situé au premier plan.

Bonnette macro et bracketing DB

J’avais, dernièrement, testé le bracketing profondeur de champ avec le zoom 80-200 pour photographier avec plus de netteté une fleur en photo rapprochée. Au vu des résultats, ma préférence allait à la prise de vue multiple en réglant moi-même les différentes mise au point.

J’ai essayé cette fois-ci la même chose mais avec la bonnette macro, qui a une très faible profondeur de champ.

En utilisant le bracketing DB, sans pied :

Différence infime, mais différence quand même….

La netteté attendue n’est pas au rendez-vous, mais peut-être est-ce ma faute…. la position « proche des fleurs » n’est pas très ergonomique pour stabiliser l’appareil photo !!!

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Maintenant, avec le pied, et trois mises au point manuelles :

La différence est également infime….

Plus de « peps » ? C’est difficile de choisir…. outre que le fait d’avoir à manipuler un trépied n’est pas très évident pour s’approcher des fleurs, mais vraiment utile….. Je crois que je ne privilégierai aucune des deux façons de faire, et que ce sera selon le moment, le sujet et l’utilisation finale.

Mais, au moins, j’aurai découvert le bracketing DB de mon appareil, j’aurai appris à l’utiliser, ainsi que la fusion des images sur Photoshop, que je n’utilise pas beaucoup.

Oups !

Comme quoi, on a toujours quelque chose à découvrir sur son appareil photo…

Je voulais profiter du bel éclairage que nous avions le matin en ce moment pour parfaire mes expérimentations en profondeur de champ sur les mousses qui dorent sur notre mur.

Cette fois-ci, j’essayais avec le zoom 80-200, sans la bonnette macro.
Je m’installe, avec mon petit sac de graines de couscous, je règle la mise au point et je déclenche….clac clac clac !

J’ai du faire une erreur et sélectionner « mode rafale » au lieu de « vue unique ». Que nenni !
Je m’aperçois alors que j’ai un mode « bracketing profondeur de champ » !!! Hop ! Je l’adopte aussitôt :

La différence est infime… Je fusionne donc les photos :

Je ne suis pas très satisfaite, mais bon, le cliché est quand même amélioré au niveau de la netteté.

Je reviens à mes essais et je recommence avec mon zoom, appareil calé sur mon petit sac de graines de couscous, mais sans le bracketing cette fois-ci :

La différence de netteté est ici beaucoup plus visible. Je fusionne les 3 clichés :

Je préfère cette manière de faire, mais ….

En conclusion :

  • avec bracketing :
    • avantage : facile à mettre en oeuvre, peut se faire « à main levée » et rapidement
    • inconvénient : profondeur de champ assez limitée
  • sans bracketing :
    • avantage : possibilité d’affiner la mise au point
    • inconvénient : utilisation d’un trépied pour conserver le cadrage (à noter que du coup, on peut réduire l’ouverture)

Il faudra que je teste également avec la bonnette macro…. Prochain article !


Les crocus, macro et netteté

Je voulais photographier les nuages, mais ces jours-ci, le ciel est d’un bleu pollué qui n’inspire pas tellement….

Alors j’ai expérimenté : de beaux crocus jaune soleil se sont ouverts dans le jardin, je les ai photographiés à l’aide de ma bonnette macro Hoya, installée sur mon zoom 80-200. Comme avec ce filtre, la profondeur de champ est très faible, je me suis dit, voilà l’occasion de te servir de l’article sur l’empilement de vues, lu sur Le Monde de la Photo. Je photographie plusieurs fois ces fameux crocus en modifiant la mise au point, à l’aide du trépied pour garder le même cadrage.

J’utilise Photoshop et le chargement des fichiers dans une pile, l’alignement automatique puis la fusion automatique des calques, et j’aplatis l’image.

photo fusionnée

Le résultat n’est pas probant, je n’ai pas dû régler la mise au point avec suffisamment de différence pour chaque cliché… je recommencerai demain !

Le lendemain, donc, je reprends mes outils et je recommence. Mais cette fois, je fais attention à régler ma focale de zoom au maximum : 200mm. Mise au point sur l’insecte minuscule, sur le pistil puis sur les pétales :

La différence de mise au point est plus flagrante…. et une fois fusionnées :

photo finale

Et j’étais tellement concentrée sur la mise au point, le cadrage qui devait être identique (j’ai, cette fois-ci, utilisé un sac rempli de graine de couscous et non pas le trépied)… que je n’ai pas vu ce brin d’herbe sèche qui barre la photo !!!
Pas grave ! Au moins, je sais ce qu’il faut faire maintenant…La prochaine fois j’essaie sur un paysage !

Le ciel va rester clair encore quelques jours… pas de photos de nuages à faire…. mais on ne sait jamais ! Je guetterai…