Je viens de (re)découvrir cette fonction sur mon appareil, et cela me permet d’ajouter une dimension poétique à mes photos de nature.
Le principe existe depuis longtemps, on a tous (du moins ceux qui ont connu les vieux appareils argentiques) fait l’expérience de la pellicule qui n’avance pas et de deux photos qui se superposent. Avec cette fonction, il est possible d’obtenir le même résultat, mais volontairement.
J’ai fait quelques expériences …
une image prise sur une autre image, sans rapports :
L’eau est ici utilisée pour ajouter des reflets
le même sujet, mais en décalant légèrement la prise de vue, latéralement, en pivotant légèrement ou en profondeur :
iris, pissenlits et hortensia (cliquer pour agrandir les images)
Je trouve que ça ajoute vraiment un côté féérique, comme hors du temps… C’étaient mes premiers essais. Je vais continuer à expérimenter dans cette voie, cheminer parmi les fleurs et essayer d’autres sujets.
Côté pratique, pour trouver la fonction « exposition multiple », référez vous au manuel de votre appareil photo numérique. D’ordinaire cela se trouve dans les paramètres de prise de vue. Cette fonction peut aussi se nommer « double exposition » ou « superposition des images ».
De retour de notre première réunion du club photo qui redémarre doucement, avec jauge et passe sanitaire, nous prenons la route des crêtes, entre La Ciotat et Cassis.
C’est l’heure où le soleil hésite entre ciel et mer, se prélasse sur un matelas de nuages et colore d’or pourpre l’eau méditerranéenne.
Impression de lenteur, mais le temps fuit, le ciel s’assombrit, la lumière ourle les feuillages qui ne sont plus que silhouettes.
Un dernier regard avant de plonger, une dernière déchirure dans le ciel…
L’écarlate devient violine, la lumière se fait plus douce, enveloppant les îles d’une brume impalpable…. Il est temps de partir, gardant au fond des yeux cet instant de poésie, où le soleil se prend pour un artiste peintre.
Pour cette série, prise dans la magie du moment, je n’ai rien changé à mes réglages. Une fois mis sur « priorité à l’ouverture » que j’ai laissée à f11, avec les ISO à 200, j’ai laissé l’appareil faire… sauf pour la dernière où il a fallu que j’ouvre un peu plus (f9) pour compenser la luminosité très basse et éviter le « flou de bougé ». Et j’ai utilisé mon zoom 14-140mm, qui permet de couvrir une large plage de focale.
Une petite visite à Marseille m’a permis de découvrir ce parc, petite oasis de verdure en pleine ville. C’était assez tôt le matin et les ombres s’allongeaient sur les textures de pavés. Quelques brins d’herbe se traçaient un chemin de verdure…
J’ai utilisé mon nouvel objectif, mais pas en mode macro. Il est parfait aussi pour sa focale fixe à 30mm, avec une ouverture à F2.8.
ombres et textures, noir et blancun labyrinthe de verdure
Et j’ai raté une photo que je pense aurait pu être sympa : une gamine sur son vélo, cheveux éclairés par le soleil en contre-jour… mais le temps de changer d’objectif, et la princesse s’en est allée…
Faute de pouvoir aller trop loin, je me concentre de nouveau sur mon jardin, en cette période où les feuilles s’envolent comme des oiseaux peureux, illuminant d’or les journées en manque de soleil.
J’ai photographié un coin de notre jardin, dans son ensemble, puis quelques détails (que l’on peut s’amuser à retrouver dans la photo initiale).
Puis, j’en ai fait un collage « ambiance » :
Scène d’automne
Ce collage a été exécuté avec « Spark », application en ligne fournie avec l’abonnement Adobe, et qui permet de faire encore beaucoup d’autres choses de façon simple et efficace.
Vent de sud sur Cassis, énormes vagues sur le phare. L’occasion de faire des photos assez spectaculaires…
Jusque là, le ciel est gris, monotone, sans âme…
Puis un timide rayon de soleil apparait, donnant force et texture à la mer qui s’agite. Nous partons vers la Presque’île où les vagues se jettent avec férocité sur les rochers. Nous ne prenons aucun risque, la vie est trop précieuse, nous nous tenons loin de cette furie déchaînée mais envoûtante.
Le ciel se dégage complètement, renforçant la blancheur de l’écume et le bleu de l’eau. Nous changeons de place pour aller sur un parking qui domine la mer, complètement sécurisé mais régulièrement arrosé par les vagues qui grimpent à l’assaut du mur de soutènement après s’être écrasées sur les rochers en contre-bas. Certains s’en amusent et se laissent doucher en riant. Mais mon appareil photo craint l’eau et je ne m’approche pas du muret de protection. La mer est sauvage et chaotique, le soleil, à travers les vagues en contre-jour, dorent les gouttelettes, me tente…. L’oeil sur l’appareil, je règle la vue à prendre, et je me fais assommer par une vague plus haute que les autres, à la grande surprise des autres spectateurs qui ne l’ont pas non plus vu venir ! Sonnée, trempée, j’ai protégé mon appareil photo mais…
Retour à la maison en claquant des dents. Je sèche mon appareil avec un chiffon microfibre et le branche sur l’ordi pour récupérer les photos… aucune réponse…. plus d’écran, plus de diode… rien ! La colère au ventre, soutenue par son calme, je démonte, nettoie, sèche au plus profond de mon appareil : les trappes de connexion, du flash, de la batterie, l’oeilleton. De l’eau s’en échappe, des grains de sel se forment…mauvais signes !
Quelques petits tours sur internet nous donnent quelques idées :
ne pas rallumer l’appareil, enlever tout de suite la batterie (chose que je n’ai pas faite)
mettre l’appareil dans une boite fermée avec du riz ou du gel de silicate et attendre au moins 72 h
Après un coup de fil au service technique de la marque de mon appareil, conseil me fut donné de l’y envoyer pour un devis. Ce que je fis. Mais sans d’énormes espoirs… J’attends…
Heureusement le Père Noël m’a apporté un nouvel appareil (le même en fait), cadeau étalé sur plusieurs fêtes, anniversaires et autres noëls…. Ce qui m’a permis de vérifier que mon objectif n’avait pas, ouf !, eut le même destin que mon appareil.
Week-end en Camargue avec notre club photo !!! Mais le temps n’est pas de la partie, et c’est sous une pluie battante et en subissant les assauts d’un vent tempétueux, que nous passerons cette première journée.
Mon appareil n’est pas tropicalisé, alors quelques précautions sont à prendre lorsque nous sortons de la voiture pour prendre des photos, car la Camargue, c’est quand même magique !
Indispensable : se protéger soi-même de la pluie, chapeau (c’est plus pratique qu’une capuche qui ne tourne pas en même temps que la tête !!!) et veste avec ouverture sur le devant, pour pouvoir y mettre l’appareil à l’abri quand il n’est pas au bout des bras.
Accessoire utile : le pare-soleil, qui comme son nom de l’indique pas, permet aussi d’éviter les gouttes sur l’objectif.
Indispensable également : le chiffon micofibre. Pour essuyer l’objectif à chaque prise de vue, il n’y a rien de mieux. Et, une fois à l’abri dans la voiture, pour essuyer l’appareil en entier, y compris le tube du zoom, plusieurs fois, avant de le « replier ».
J’avais tenté le sac plastique congélation fermé avec un élastique autour de l’objectif, mais ce n’est vraiment pas pratique, au niveau des réglages et du toucher de l’écran…
plage de Piemanson
croûtes de sel
reflets
une épaule pour s’appuyer
alignés
A part la première, les photos ont été prises à l’étang du Fangassier, sur lequel il ne restait qu’une couche de sel et quelques flaques d’eau…
Le lendemain, il faisait gris, mais plus de pluie et plus de vent…. l’étang de Vaccarès, comme un miroir :
A l’occasion d’une balade sur l’une des plages de Fos sur Mer, l’ambiance étant aux hydrocarbures tout autour, j’ai prêté plus attention que les autres fois à la structure de la plage. Croûté par le sel, sculpté par le vent, le sable avait des allures de Colorado ou de roches granitiques.
45mm, ISO 100, 1/125s, f/16
26mm, ISO 100, 1/125s, f/16
33mm, ISO 200, 1/160s, f/20
Et dans un creux, le sable qui semble au repos… mais s’est laissé caresser par les vagues, celles qui, au hasard des vents, laissent leurs empreintes ondulantes.
49mm, ISO 200, 1/250s, f/20
50mm, ISO 200, 1/250s, f/20
50mm, ISO 200, 1/125s, f/20
J’ai pris les photos d’assez près, avec mon zoom 16-50mm, entre 45° et 90° environ par rapport à l’horizontale. La vitesse de prise de vue est assez élevée car il y avait du vent. Et j’ai fermé (mais pas au max) le diaphragme afin d’avoir une plus grande frange de netteté.
En post-production, j’ai ensuite converti en noir et blanc puisque la couleur n’était pas la priorité, augmenté le contraste, les blancs, les noirs et la clarté pour faire ressortir la structure et les reliefs (qui n’excédaient pas le centimètre…)
Comme quoi, on a toujours quelque chose à découvrir sur son appareil photo…
Je voulais profiter du bel éclairage que nous avions le matin en ce moment pour parfaire mes expérimentations en profondeur de champ sur les mousses qui dorent sur notre mur.
Cette fois-ci, j’essayais avec le zoom 80-200, sans la bonnette macro. Je m’installe, avec mon petit sac de graines de couscous, je règle la mise au point et je déclenche….clac clac clac !
J’ai du faire une erreur et sélectionner « mode rafale » au lieu de « vue unique ». Que nenni ! Je m’aperçois alors que j’ai un mode « bracketing profondeur de champ » !!! Hop ! Je l’adopte aussitôt :
La différence est infime… Je fusionne donc les photos :
Je ne suis pas très satisfaite, mais bon, le cliché est quand même amélioré au niveau de la netteté.
Je reviens à mes essais et je recommence avec mon zoom, appareil calé sur mon petit sac de graines de couscous, mais sans le bracketing cette fois-ci :
La différence de netteté est ici beaucoup plus visible. Je fusionne les 3 clichés :
Je préfère cette manière de faire, mais ….
En conclusion :
avec bracketing :
avantage : facile à mettre en oeuvre, peut se faire « à main levée » et rapidement
inconvénient : profondeur de champ assez limitée
sans bracketing :
avantage : possibilité d’affiner la mise au point
inconvénient : utilisation d’un trépied pour conserver le cadrage (à noter que du coup, on peut réduire l’ouverture)
Il faudra que je teste également avec la bonnette macro…. Prochain article !