Exercices sur le port

La rentrée du club photo s’est faite avec une séance pratique sur le Port Vieux de La Ciotat, histoire de nous mettre en jambe. Nous avons tiré au hasard un petit papier nous enjoignant plusieurs contraintes :

J’ai donc tiré : escaliers ou marche ou rampe, avec un ou plusieurs personnages, en utilisant une petite ouverture, ou à vitesse lente (l’exercice a lieu de 18h à 20h)

Les ombres de la rampe sur les escaliers dorés par le soleil du soir m’ont interpellée par leur géométrie assez inhabituelle. Les personnages sont flous car en mouvement, et la vitesse de mon obturateur était lente (1/4 de sec, F/22, iso 200). Ce qui m’a permit de capturer cette voiture fantôme qui passe devant l’entrée des escaliers de la deuxième photo, où le jeune homme semble poursuivi par son ombre (1/4 de sec, F/22, iso 200). J’aurai bien aimé avoir mon trépied, car 1/4 de seconde à main levée….

Et deux photos illustrant la couleur bleue :

Le bleu de l’eau, du bateau et des bouées… facile. Et la ligne bleue des lumières me fascinait avec sa couleur électrique. Cette fois-ci, j’ai volontairement fait une mise au point manuelle et floue, cela donne ces gros ronds bleus que j’aime tant quand j’enlève mes lunettes et que je regarde les lumières….

Ces balades sur le port en compagnie des autres membres du club sont à la fois des exercices stimulants, mais aussi une façon de confronter nos regards et nos techniques. Très sympa !

Pour voir toutes les photos des membres du club : galerie photos

Exposition multiple

Je viens de (re)découvrir cette fonction sur mon appareil, et cela me permet d’ajouter une dimension poétique à mes photos de nature.

Le principe existe depuis longtemps, on a tous (du moins ceux qui ont connu les vieux appareils argentiques) fait l’expérience de la pellicule qui n’avance pas et de deux photos qui se superposent. Avec cette fonction, il est possible d’obtenir le même résultat, mais volontairement.

J’ai fait quelques expériences …

  • une image prise sur une autre image, sans rapports :

L’eau est ici utilisée pour ajouter des reflets

  • le même sujet, mais en décalant légèrement la prise de vue, latéralement, en pivotant légèrement ou en profondeur :

Je trouve que ça ajoute vraiment un côté féérique, comme hors du temps…
C’étaient mes premiers essais. Je vais continuer à expérimenter dans cette voie, cheminer parmi les fleurs et essayer d’autres sujets.

Côté pratique, pour trouver la fonction « exposition multiple », référez vous au manuel de votre appareil photo numérique. D’ordinaire cela se trouve dans les paramètres de prise de vue. Cette fonction peut aussi se nommer « double exposition » ou « superposition des images ».

Laisser le temps filer/filé

Les activités du club reprennent, et ce soir, on nous a proposé, entre autres, un petit défi (un gros) : faire des « filés », dans un temps donné, de 18h30 à 20h, et un espace donné, une triangle situé entre deux rues et le quai du port de La Ciotat.

Le filé photo, ou panoramique de mouvement, consiste à photographier un sujet en mouvement, en gardant ce sujet bien net et un arrière plan flou. Cela permet de rendre l’impression de mouvement du sujet par rapport au reste de l’image.
Techniquement il s’agit de cadrer un sujet en mouvement arrivant perpendiculairement à nous et de le suivre en faisant tourner l’appareil photo, en pivotant le bassin, sans se déplacer, puis à déclencher quand il passe devant nous. Le mouvement de pivot doit se faire à la même vitesse que le sujet et de façon la plus fluide…. !!!

L’élément important, dans ce cas là, étant la vitesse, on se met en priorité vitesse, mode S.

Mon premier filé est raté, bien entendu…. vitesse d’obturation trop lente…. un fantôme à bicyclette dans une grand espace clair… heureusement, comme j’avais pris la photo en raw, j’ai pu un peu corriger ça en post production :

Et question netteté du sujet… mais je trouve le rendu assez poétique.

Beaucoup, beaucoup, beaucoup d’essais…. en ajustant la vitesse d’obturation, en prenant en compte le soir qui tombe, les lumière du port…. et peu de résultats nets !!!

Après les bus, voitures et vélos… les hommes en marche…

Là aussi, question netteté, ça pêche beaucoup. C’est difficile de régler sa vitesse sur l’allure des passants. Et là, ils ne reste que les photos « visibles », beaucoup de déchets… Je m’aperçois aussi que mon mouvement de pivot n’est pratiquement jamais à l’horizontale, les traits lumineux du fond sont obliques…
Mais la silhouette écarlate, en format carré me plait bien…


Et voici ma préférée, traitée en couleur, et en noir et blanc :

Voilà donc, toute une soirée à faire des essais, à confronter nos prises de l’un à l’autre, à écouter les conseils, questionner, tester… Bref, j’ai fais plus ample connaissance avec mon appareil photo, ses possibilités et les miennes.

A refaire, en tous cas, certains rendus sont bien sympas…

Haute exposition

La technique « High Key » peut se traduire par « niveau élevé de lumière ». En parcourant le net à la recherche d’une définition et d’exemples, j’en ai trouvé des foultitudes… alors, j’ai fait ma sauce à ma façon.

Pour moi, une photo traitée « High Key » est avant tout une photo qui n’est pas documentaire, trop de détails sont ôtés de l’image, c’est une photo qui permet de révéler une ambiance, de froid, de calme, … une photo qui fait rêver.

Pour obtenir ce genre d’image, il faut d’abord choisir son sujet : pas trop de détails, pas trop de couleurs, un bon contraste. Généralement, je prends une photo que je « vois » déjà en noir et blanc.

Puis, en post-production, j’augmente l’exposition, sans brûler l’image, un peu les blancs, les noirs et le contraste. Il est parfois intéressant de modifier la température, de même que la clarté pour éviter les textures gênantes : rides sur l’eau, empreintes dans la neige…

Je pense qu’en fait, il existe autant d’effets « High Key » que de photographes et d’humeurs de photographe.
Et évidemment, toutes les photos ne se prêtent pas à ce genre d’effet.
J’ai vu aussi des photos « High key » en couleur, je n’ai pas essayé…


Pour révéler la fragilité de l’animal dans cet univers un peu inhospitalier, faire ressortir la texture du poil et focaliser le regard étonné du renne face à l’humain que je suis…
Là, on dirait presqu’un dessin…


Lors d’un week-end en Camargue avec le club photo, au temps où… ces lignes de flamants roses dans un univers grisâtre de vieux ciel de pluie tranchaient par leur couleur et leur contraste. Je pense la photo déjà sympa comme ça. Le fait de lui appliquer un effet « High key » révèle les verticalités des pattes, et les points noirs des becs et de certains plumages. (Faire glisser le curseur pour voir avant/après)
L’impression de temps suspendu entre ciel et mer…

Flamants roses devenus éléments de rêve…

Déjà traitée en noir et blanc, le procédé « High key » permet de focaliser le regard sur les étamines, symboles essentiels ici du printemps et du renouveau.


Je vous embarque dans mes rêves….

De plus en plus près…

Pour Noël, j’ai reçu une bonnette macro, ou filtre close-up en cadeau. Les aléas de l’approvisionnement puis de la livraison, suivi de notre voyage, ont fait que je n’avais pas eu beaucoup de temps pour l’utiliser.
Maintenant…. le temps, y en a… et j’ai la chance d’avoir un jardin !

La première photo a été beaucoup recardée, mais pour donner un ordre de grandeur, la « hampe » centrale mesure à peu près 1cm… au coeur d’une fleur genre soucis.

La deuxième photo représente le sommet d’une grappe rose de Véronique arbustive.

Et en noir et blanc : quelques fleurs terminales de Diosmé hirsute (ou plante du pêcheur), et l’intérieur d’une fleur de poirier sauvage.

Toutes les photos ont été prises avec un objectif Lumix G Vario 14-140 f/3.5-5.6, déployé en téléobjectif mais pas forcément au maximum selon les photos, et un filtre macro Hoya +4… avec l’aide d’un pied photo et d’un air assez immobile pour une fois !!!

J’ai choisi la mise au point par autofocus (mise au point automatique), avec un collimateur relativement petit pour bien cibler la zone que je voulais nette. Mon ancien appareil, avec son objectif, ne permettait pas cette mise au point automatique avec le filtre close-up…

Une fois ceci réglé, j’ai mis le retardateur à 2 secondes, et j’ai déclenché, de façon à ce que l’appareil ne bouge pas lors de la prise d’image.

Il m’a fallu quand même plusieurs essais sur une même fleur avant d’obtenir un résultat satisfaisant…

Sous la neige…

Nous n’avons pas bénéficié d’une belle météo lors de notre séjour dans les environs de Tromsø, mais la Norvège est aussi le pays de la neige.

J’étais assez contente de ma photo d’un ferry apparaissant sous l’averse de neige :

Puis je suis tombée sur un tuto lightroom ( https://youtu.be/4nyLG7MSX64 ) qui expliquait comment faire ressortir les parties claires d’une photo. C’est très bien expliqué, je vous invite à aller voir.

En résumé :

  • prendre le pinceau de retouche, régler l’exposition aux alentours de 0,7 – 1
  • passer grossièrement le pinceau sur les zones où les zones claires sont à accentuer
  • cliquer sur masque de gamme (en bas du panneau pinceau de retouche ) qui est sur « désactivé » et le mettre sur « luminance« 
  • 2 curseurs s’affichent alors : gamme et lissage
  • déplacer le curseur gamme vers la droite (vers le blanc) afin de régler l’exposition sur les parties claires sélectionnées
  • jouer avec ce curseur et celui de l’exposition du pinceau de retouche pour arriver à l’effet désiré

Sans trop forcer, la neige y est bien plus présente, semblable à ce que j’ai ressenti au moment de prendre la photo. Cette impression d’être submergé par le blanc….

Astuce : on peut également faire l’inverse, exposition négative, curseur de gamme vers la gauche, pour accentuer les parties sombres ; et même combiner les deux pour plus de contraste.

En ces temps de confinement, profitons du temps donné pour explorer toutes les possibilités photographiques à notre disposition.

Prenez soin de vous et de vos proches !

Profondeur de champ dans les champs…

Un nouveau petit tour dans les Alpes, et nous voici sur ce qui va devenir une piste de ski quand tout aura été recouvert de neige…. Mais qui est à présent un magnifique champ de graminées et autres fleurs de montagne. L’occasion de tester mon nouvel appareil et de le confronter à la proxiphotographie puisque je n’ai pas d’objectif macro et plus de bonnette macro…(ce sera le sujet d’un prochain article)

Et d’illustrer le rapport ouverture/profondeur de champ.

Où l’on voit bien que la zone de netteté inclut de plus en plus de profondeur au fur et à mesure qu’on ferme le diaphragme de l’objectif.
Sur la première image, le diaphragme est ouvert presqu’au maximum, et la netteté se fait (difficilement je l’avoue) sur les pétales échevelés de la centaurée, les feuilles en arrière sont légèrement floues.
Sur le deuxième cliché, l’ouverture est moyenne, laissant les pétales plus nets, et les feuilles plus en dessous encore un peu floues.
Et sur la dernière image, où le diaphragme est fermé presqu’au maximum, la zone de netteté est plus profonde car elle inclut les pétales et les feuilles bien en dessous.

Tout dépend alors de ce que l’on veut mettre en avant :

  • détacher le premier plan du fond qui restera flou, faible profondeur de champ : diaphragme ouvertf/petit,
  • ou avoir la plus large zone de netteté possible sur la photo, grande profondeur de champ : diaphragme fermé ⦿ f/grand (valable également pour les paysages) .

A vous de choisir !

Un peu de fraîcheur….

Par les temps qui courent… c’est pas de refus !

Suite à la lecture d’un article sur la double exposition paru sur Le Monde de la Photo, version papier, j’ai voulu tester.
Tout d’abord, un petit tour nécessaire sur la notice de mon appareil avec lequel je suis encore complètement novice : et il a cette possibilité de prendre un cliché puis un deuxième (et jusqu’à quatre) sur la même photo ! C’est la technique de la multiple exposition.
Que certains peuvent également obtenir avec des logiciels de post-production.

J’ai donc bravé les hautes températures pour m’installer près de notre bassin. Un nénuphar se préparait à disparaître, et l’eau de la fontaine créait une atmosphère rafraichissante. J’ai donc voulu assembler les deux impressions en une seule photo : premier déclenchement, le nénuphar, et deuxième déclenchement, en déplaçant mon appareil d’un angle de 30 à 40 degrés, les remous de la fontaine au contact de la surface de l’eau.

Nénuphar en double exposition avec l'eau de la fontaine

L’image ainsi obtenue « résume » l’impression que j’ai ressenti et voulu représenter, en restant dans une unité de temps et d’espace.

En post-production, j’ai mis la photo en noir et blanc pour plus de douceur, car le nénuphar était bien rose foncé !!! et baissé un peu les hautes lumières qui cramaient les pétales du nénuphar. Les scintillements de l’eau apportent un peu de féérie et de fraîcheur à l’image….