Exercices sur le port

La rentrée du club photo s’est faite avec une séance pratique sur le Port Vieux de La Ciotat, histoire de nous mettre en jambe. Nous avons tiré au hasard un petit papier nous enjoignant plusieurs contraintes :

J’ai donc tiré : escaliers ou marche ou rampe, avec un ou plusieurs personnages, en utilisant une petite ouverture, ou à vitesse lente (l’exercice a lieu de 18h à 20h)

Les ombres de la rampe sur les escaliers dorés par le soleil du soir m’ont interpellée par leur géométrie assez inhabituelle. Les personnages sont flous car en mouvement, et la vitesse de mon obturateur était lente (1/4 de sec, F/22, iso 200). Ce qui m’a permit de capturer cette voiture fantôme qui passe devant l’entrée des escaliers de la deuxième photo, où le jeune homme semble poursuivi par son ombre (1/4 de sec, F/22, iso 200). J’aurai bien aimé avoir mon trépied, car 1/4 de seconde à main levée….

Et deux photos illustrant la couleur bleue :

Le bleu de l’eau, du bateau et des bouées… facile. Et la ligne bleue des lumières me fascinait avec sa couleur électrique. Cette fois-ci, j’ai volontairement fait une mise au point manuelle et floue, cela donne ces gros ronds bleus que j’aime tant quand j’enlève mes lunettes et que je regarde les lumières….

Ces balades sur le port en compagnie des autres membres du club sont à la fois des exercices stimulants, mais aussi une façon de confronter nos regards et nos techniques. Très sympa !

Pour voir toutes les photos des membres du club : galerie photos

Alors, ça roule….

Thème de notre club photo, vendredi dernier…
On aurait pu mettre nos photos du circuit du Castellet, ou des vélos d’Amsterdam ou de Copenhague. Mais on a relevé le défi, et on est allé voir du côté des vieux trains qui traînent par chez nous…
Un univers de vieux métal et de textures, de roues et de fleurs épanouies, un entrelac d’herbes ensoleillées et de roues d’acier… Des couleurs improbables, des tags, des écorchures…
La vie, passée et présente…

Voici celles retenues pour la présentation lors de la réunion :

(Cliquer sur les photos pour les afficher en grand)

Laisser le temps filer/filé

Les activités du club reprennent, et ce soir, on nous a proposé, entre autres, un petit défi (un gros) : faire des « filés », dans un temps donné, de 18h30 à 20h, et un espace donné, une triangle situé entre deux rues et le quai du port de La Ciotat.

Le filé photo, ou panoramique de mouvement, consiste à photographier un sujet en mouvement, en gardant ce sujet bien net et un arrière plan flou. Cela permet de rendre l’impression de mouvement du sujet par rapport au reste de l’image.
Techniquement il s’agit de cadrer un sujet en mouvement arrivant perpendiculairement à nous et de le suivre en faisant tourner l’appareil photo, en pivotant le bassin, sans se déplacer, puis à déclencher quand il passe devant nous. Le mouvement de pivot doit se faire à la même vitesse que le sujet et de façon la plus fluide…. !!!

L’élément important, dans ce cas là, étant la vitesse, on se met en priorité vitesse, mode S.

Mon premier filé est raté, bien entendu…. vitesse d’obturation trop lente…. un fantôme à bicyclette dans une grand espace clair… heureusement, comme j’avais pris la photo en raw, j’ai pu un peu corriger ça en post production :

Et question netteté du sujet… mais je trouve le rendu assez poétique.

Beaucoup, beaucoup, beaucoup d’essais…. en ajustant la vitesse d’obturation, en prenant en compte le soir qui tombe, les lumière du port…. et peu de résultats nets !!!

Après les bus, voitures et vélos… les hommes en marche…

Là aussi, question netteté, ça pêche beaucoup. C’est difficile de régler sa vitesse sur l’allure des passants. Et là, ils ne reste que les photos « visibles », beaucoup de déchets… Je m’aperçois aussi que mon mouvement de pivot n’est pratiquement jamais à l’horizontale, les traits lumineux du fond sont obliques…
Mais la silhouette écarlate, en format carré me plait bien…


Et voici ma préférée, traitée en couleur, et en noir et blanc :

Voilà donc, toute une soirée à faire des essais, à confronter nos prises de l’un à l’autre, à écouter les conseils, questionner, tester… Bref, j’ai fais plus ample connaissance avec mon appareil photo, ses possibilités et les miennes.

A refaire, en tous cas, certains rendus sont bien sympas…

En haut, en bas, des escaliers…

Dernière activité en date de notre club photo : un concours interne sur les escaliers.

En cherchant dans nos photos déjà faites, on a eu beau remonter le temps, pas la moindre petite marche d’escalier qui pointait le bout de son nez. Peut-être une en cherchant vraiment bien….

Obligé donc de ne pas se laisser aller à la facilité. Malgré l’humeur morose ambiante, il a bien fallu prendre son sac, décider d’un endroit où trouver quelques marches et se lancer.
Merci au club de nous pousser à l’action, parce qu’en ce moment, notre attitude créative est un peu au niveau zéro…

Donc, direction le vieil Aubagne, par un jour de Mistral qui fait s’envoler les papiers au gré de ses humeurs, contredisant par son souffle glacial l’arrivée du printemps…

La récolte ne fut pas abondante, et après post-production, encore moins riche…
J’ai réussi à en sauvé deux, la première a été prise à Grasse en janvier 2020, inaugurant mon objectif grand angle ; les deux autres à Aubagne donc.
J’avais bien aimé cette vue glissante sur la rampe centrale de l’escalier, et le mélange des textures pavés/béton des marches de la dernière, réunies dans le dessin des courbes.

Mise en scène

Les temps sont durs pour notre club photo… qui survit grâce à des exercices, des tutoriels ou des concours organisés sur un thème précis.

Le dernier exercice proposait de prendre une photo générale d’un endroit, puis de se rapprocher petit à petit, en changeant de point de vue, et de shooter. Ceci plusieurs fois de suite.

Ensuite, il nous fallait rassembler ces vues en un collage photo cohérent.

Plusieurs essais dans le jardin, confinement oblige… Et finalement j’ai mis en scène la lune et le soleil, qui se murmurent des secrets tout au long de l’année, à l’ombre de l’amandier et de l’olivier :

Et voici le résultat final :

Exposition des photos du club ODL, une longue gestation…

Comme chaque année, à cette période, les membres du club Ombre des Lumières, de La Ciotat, exposent quelques photos sur un thème défini avec le photographe invité qui est, cette année, Boris Dumont (son blog).

Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas….

La préparation d’une expo dure longtemps…. il faut s’imprégner du thème, chercher l’angle sous lequel on va le traiter… prendre le temps de faire plusieurs sorties pour prendre les photos, recommencer, traiter les clichés… Et quand on est enfin satisfait de ce que l’on a sorti (avec un maximum de 4 photos), il faut choisir l’impression, et là il y a du choix !!!

  • papier photo
  • papier photo Fine Art
  • dibond PVC
  • dibond alu
  • plexiglas
  • cadre, ou pas…

Cette année, j’ai choisi un tirage Dibond alu puisque mes photos étaient en noir et blanc, et que j’aime le léger relief que l’encre crée sur l’alu. Ce qui fait ressortir les grains de sable de mes photos.

Puis il faut encore choisir la disposition des photos entre elles, j’avais 2 photos en format « portrait », et 2 en format « paysage », petit casse-tête….

Et enfin, passer une journée, (ou deux, parce qu’en club on est nombreux), pour installer sa petite expo pour qu’elle tienne sa place dans l’expo générale du club.

Faire passer les fils perlon dans les barres du mur, accrocher les tirages à la bonne hauteur, les aligner les uns par rapport aux autres, leur redonner une horizontalité, les caller avec de petits bouts de polystyrène … vérifier, nettoyer…. régler les éclairages… coller les titres, le texte explicatif…

La vague s’est allongée sur ses perles d’écume,
encore et encore…
Le vent a soulevé les grains dorés de la plage,
chuchotant, s’emportant…
Dessinant de leurs traces
des poèmes éphémères au goût de sel.

Attentive, les yeux sur le sable,
j’y ai découvert des rimes anciennes
et des chemins nouveaux,
des rêves à poursuivre….

Reste plus qu’à sortir le rosé et les pizzas, et à se tenir prêt…

Nous étions presque 250 lors du vernissage !!!

Les fontaines d’Aix-en-Provence

Trois photos imposées de fontaines et cinq autres photos libres de la ville, c’est ainsi que s’est définie notre sortie du club à Aix-en-Provence en ce samedi ensoleillé.

Comment photographier ces fontaines cent fois vues, côtoyées ou admirées ?
J’ai pris le parti de n’en garder qu’un détail.

fontaine de la place Albertas, détail
Danse de lutins
fontaine de la Place Albertas
113mm, ISO 250, 1/80 sec, f/8

Je voulais le filé des gouttes qui tombent dans la lumière du soleil, d’où l’assez faible vitesse. Et je voulais donner une importance à ces ornements du bord du bassin que l’on néglige souvent.

💧💧💧

fontaine des trois ormeaux, détail
fontaine des Trois Ormeaux
54mm, ISO 400, 1/100 sec, f/4

Ici, je trouvais le travail de la porte assez intéressant, je l’ai donc gardé en fond, en réponse aux sculptures du pilier vertical, mais en focalisant sur le filet d’eau de la fontaine.

💧💧💧

goulot de la fontaine de la place des Tanneurs
Cracheur d’eau
Place des Tanneurs
150mm, ISO 400, 1/5000, f/5.6

Le filet d’eau ressortait bien sur l’ombre du goulot. J’ai donc utilisé une vitesse importante qui permet de presque le solidifier…Et je l’ai isolé en forçant un peu le contraste en traitant la photo en noir et blanc en post-production. L’ornement du goulot étant pour moi assez secondaire, j’ai fait en sorte qu’on le devine sans qu’il vienne « perturber » la lecture de la photo, centrée sur l’eau.

Au final, une bien agréable matinée et encore une façon de se poser des questions et d’expérimenter dans des lieux éloignés de notre zone de confort.

Mon père, portrait…

Le thème de notre prochaine réunion est « portrait ». Je n’en ai jamais fait, sauf, à la volée, ceux de mes petits enfants… Je n’oserai jamais demander non plus à quelqu’un, dans la rue, si je peux lui « tirer le portrait »?
Je n’ai, par conséquence, aucune expérience dans ce genre bien particulier de photographie. Je vais donc chercher quelques conseils auprès de « internet est mon ami ». En voici un petit résumé :

  • Mise au point : sur les yeux, ou sur l’oeil le plus proche.
  • Focale : au moins du 50 mm, ou plus, du 80-150mm pour écraser les perspectives et faire ressortir le personnage sur l’arrière plan.
  • Ouverture : une grande ouverture pour un arrière plan flou qui fera ressortir le sujet.
  • Cadrage : remplir le cadre, laisser de l’espace au regard
  • Lumière : le plein soleil laisse des ombres dures sur les visages, préférer l’ombre ou le soleil voilé, au besoin utiliser un diffuseur ou un réflecteur de lumière (surface blanche ou mur de couleur neutre ou chaude) surtout si on décide de photographier à contre-jour…
  • Sujet : pour qu’il soit le plus naturel possible, le mettre en confiance en établissant une bonne relation ( en discutant, en suggérant des situations imaginaires…) et lui donner des indications précises pour le placer ou le faire bouger idéalement.

Pour aller plus loin :

Puis, à la faveur d’une visite à mon père, j’essaie d’appliquer tous ces conseils pour le photographier…
J’avais oublié les contraintes liées au lieu de prise de vue, en l’occurence sa chambre et son fauteuil…. Heureusement j’ai pu jouer avec les rideaux qui ont pu atténuer la lumière solaire de l’extérieur.

f5.6 1/125 iso 640

J’avais oublié aussi toute l’émotion que l’on peut ressentir à photographier un être aimé, ce père, pilier fort et protecteur de notre enfance, devenu cet enfant fragile, lourd de tous ses souvenirs un peu embrouillés…

Inquiétante…

Il y a des photos qui vous marquent…. celles que l’on voit et qui étincellent en nous une émotion venue du tréfonds de notre âme, qui se cachent dans un coin de notre mémoire, prêtes à en jaillir soudainement ; et celles que nous faisons, un instant du jour, parce qu’appelés par l’écho que ce regard posé réveille en nous.

Lorsque « asphalte » a été le thème de notre réunion de ce vendredi, une photo, que j’avais prise il y a longtemps, s’est imposée logiquement à mon souvenir :

Prise sur un parking à Auriol, après une balade pluvieuse, mon regard a été interpellé avec force par ce reflet graphique.
Branches dénudées, texture de l’asphalte, forme arrondie de la flaque répondant aux angles des branches…. et cette impression de voir une araignée géante issue de nos plus noirs cauchemars…
Recentrée, recardée, mise en noir et blanc, j’y ai ensuite renforcé le contraste afin d’opposer le grain de l’asphalte au liquide de la flaque, le sombre des branches ressortant déjà naturellement.

Mes autres contributions au thème :

N’hésitez pas à aller voir celles des membres du club sur le site d' »ODL » (menu de droite).

Fragile

C’était le thème de la réunion de notre club photo hier soir…

Définitions : qui se brise, se casse facilement, qu’on peut endommager facilement ; de constitution faible, peu résistant; qui est peu stable, précaire, éphémère…

Nous avons pu voir des toiles d’araignée, des gymnastes en équilibre instable, des verres brisés, des personnages en difficulté (seul, malade, épuisé, ne sachant où aller…), des papillons, des ailes de libellule, une rose abandonnée en mer en signe de commémoration du génocide arménien, des vitres cassées, des plumes, des plantes dans un environnement hostile….

J’ai cherché dans mes anciennes photos un pissenlit, symbole pour moi de la fragilité, avec ces plumetis permettant aux graines de s’envoler au gré du vent.
Un détail d’un de mes petits enfants, oreille, frisotis de cheveux, main, orteils, les bonheurs de l’enfance étant tellement fragiles !

Et en Camargue, je suis tombée sur cette plume solitaire, délicatement posée sur une plage de pollen… Qui de la plume ou du pollen est le plus fragile ? dans cet environnement pollué qui ne respecte plus la nature…

Sans compter cette goutte d’eau, si utile et si précaire….