Les vacances sont un peu compliquées cette année encore, alors on profite de chaque petit moment de respiration.
Hier, notre nouvelle Zoé nous a emmenés avec courage sur les chemins de Camargue.
On avait attendu un jour où le ciel ne soit pas complétement bleu, un ciel avec nuages et donc contrastes et lumières, on y a eu droit toute la matinée… ensuite l’été a repris ses quartiers de Provence, chaleur, ciel uni et donc beaucoup moins de possibilité de prendre des photos.

Longeant l’étang du Fangassier et celui du Galabert, nos regards se perdent entre mer et ciel, sel et nuages, galets et reflets, pointillés du noir et blanc des mouettes, aigrettes et autres échassiers…

Silence.
Lignes et courbes.
Le regard se perd, s’évade, s’envole…
La tête vide, repos.
Hors du temps, mais le ressentant pourtant bien présent dans sa lenteur, puis enfantin et vif comme le cri d’une mouette.
Puis ne penser qu’au cadrage, à la lumière capricieuse, au rendu des textures. Capturer l’ambiance du moment… Prendre le temps…. le rendre.
Les couleurs dorées de l’eau, des cristaux et du sable craquelé se jouent du temps qui passe, il est leur lent compagnon.

Le temps file. On ne peut le mesurer, il s’étend le long des crêtes de sel au bord des étangs, on l’oublie en posant les yeux sur l’infini qui parait à portée du regard mais s’éloigne sans cesse.

Le temps file, prend le temps… Il colore avec soin les salins, offrant une palette restreinte mais flamboyante.
Et il est temps de rentrer, rattrapés par le temps, celui de la météo, qui rend le ciel blanc et moite, le sel sur notre peau et moins de vent pour faire chanter les roseaux.
Un voyage hors du temps, comme dans un autre monde, qui nous permettra d’accumuler cent moments trésors à déguster tout au long de l’année.