Voyage hors du temps…

Les vacances sont un peu compliquées cette année encore, alors on profite de chaque petit moment de respiration.
Hier, notre nouvelle Zoé nous a emmenés avec courage sur les chemins de Camargue.
On avait attendu un jour où le ciel ne soit pas complétement bleu, un ciel avec nuages et donc contrastes et lumières, on y a eu droit toute la matinée… ensuite l’été a repris ses quartiers de Provence, chaleur, ciel uni et donc beaucoup moins de possibilité de prendre des photos.

L’impression d’être au bout du monde…

Longeant l’étang du Fangassier et celui du Galabert, nos regards se perdent entre mer et ciel, sel et nuages, galets et reflets, pointillés du noir et blanc des mouettes, aigrettes et autres échassiers…

Silence.

Lignes et courbes.

Le regard se perd, s’évade, s’envole…

La tête vide, repos.

Hors du temps, mais le ressentant pourtant bien présent dans sa lenteur, puis enfantin et vif comme le cri d’une mouette.


Puis ne penser qu’au cadrage, à la lumière capricieuse, au rendu des textures. Capturer l’ambiance du moment… Prendre le temps…. le rendre.

Les couleurs dorées de l’eau, des cristaux et du sable craquelé se jouent du temps qui passe, il est leur lent compagnon.

Le temps file. On ne peut le mesurer, il s’étend le long des crêtes de sel au bord des étangs, on l’oublie en posant les yeux sur l’infini qui parait à portée du regard mais s’éloigne sans cesse.


Le temps file, prend le temps… Il colore avec soin les salins, offrant une palette restreinte mais flamboyante.


Et il est temps de rentrer, rattrapés par le temps, celui de la météo, qui rend le ciel blanc et moite, le sel sur notre peau et moins de vent pour faire chanter les roseaux.

Un voyage hors du temps, comme dans un autre monde, qui nous permettra d’accumuler cent moments trésors à déguster tout au long de l’année.

Sous la pluie…

Week-end en Camargue avec notre club photo !!! Mais le temps n’est pas de la partie, et c’est sous une pluie battante et en subissant les assauts d’un vent tempétueux, que nous passerons cette première journée.

Mon appareil n’est pas tropicalisé, alors quelques précautions sont à prendre lorsque nous sortons de la voiture pour prendre des photos, car la Camargue, c’est quand même magique !

Indispensable : se protéger soi-même de la pluie, chapeau (c’est plus pratique qu’une capuche qui ne tourne pas en même temps que la tête !!!) et veste avec ouverture sur le devant, pour pouvoir y mettre l’appareil à l’abri quand il n’est pas au bout des bras.

Accessoire utile : le pare-soleil, qui comme son nom de l’indique pas, permet aussi d’éviter les gouttes sur l’objectif.

Indispensable également : le chiffon micofibre. Pour essuyer l’objectif à chaque prise de vue, il n’y a rien de mieux. Et, une fois à l’abri dans la voiture, pour essuyer l’appareil en entier, y compris le tube du zoom, plusieurs fois, avant de le « replier ».

J’avais tenté le sac plastique congélation fermé avec un élastique autour de l’objectif, mais ce n’est vraiment pas pratique, au niveau des réglages et du toucher de l’écran…

A part la première, les photos ont été prises à l’étang du Fangassier, sur lequel il ne restait qu’une couche de sel et quelques flaques d’eau…

Le lendemain, il faisait gris, mais plus de pluie et plus de vent…. l’étang de Vaccarès, comme un miroir :

On y retournera !!!

La Camargue autrement

Une petite balade au marais du Verdier, près du village Le Sambuc, nous a permis d’observer flamants roses, grandes aigrettes, ibis falcinelles, cygnes, vaches et chevaux. Et des roselières asséchées (ce qui n’a pas empêché les moustiques de nous attaquer en escadrilles !)

Ne voulant pas ramener encore les sempiternelles photos de Camargue « cartes postales », je n’ai déclenché qu’en pensant à ce que j’en ferai après, en post-production, dans le genre estompé. J’imaginai déjà les sujets à peine esquissés sur un fond éclatant, le tout en noir et blanc.
Et, de savoir où j’allai, cela m’a permis de « voir » ma photo sur l’écran de l’appareil, telle qu’elle serait après traitement.

(cliquer sur les photos pour les voir en plus grand)

Une fois rentrée, j’ai essayé divers réglages, en poussant le contraste et l’exposition plus ou moins à fond. Puis, en jouant avec les hautes lumières, les noirs et les blancs, j’ai essayé de rendre le sujet presque comme dans un rêve.
La complicité de ces deux piquets comme suspendus dans le marais, la légèreté de ce roseau s’offrant au peu de vent, le vol lourd des ibis qu’un bruit avait dérangé dans leur bavardage bruyant, gris sur blanc…

Ces flamants qui ont perdu leur rose, à peine évoqués au milieu des vagues ridées, tous comme prosternés autour du seul au cou tendu.

… et trois piquets obliques, et leur reflet, graphiques….

J’ai gardé quand même quelques photos en couleurs, parce que pour un cygne ébouriffé et des ibis falcinelles au col irisé, « ça le valait bien ! »