Exposer, de nouveau !

On connait la situation sanitaire du pays (et du monde, en fait), qui nous a obligé à rester chez soi avec tout ce que cela entraine, dont la perte de créativité et le manque de rencontres pour pouvoir partager nos émotions à travers les expositions de photos.

Depuis quelques temps nous avons pu de nouveau exposer nos photos dans le cadre de deux évènements : la « Place aux Artistes » à Aubagne et le « Salon du Livre » de Ceyreste ce week-end.

L’occasion, à chaque fois, de s’enrichir du regard des autres, et au travers des œuvres de chaque autre artiste et des discussions qu’amènent la rencontre avec le « spectateur ».

Raconter les conditions de prise de vue lors de telle ou telle photo, mais pas seulement… Partager notre émerveillement devant la nature offerte, notre émotion devant la courbe d’une tige, l’instantané de l’écume qui partage le ciel avec une mouette, la lumière que renvoie les gouttes de cascade ou qui traverse le voile léger des pétales, la danse des vagues au mouvement éternel, figé…
La nature comme des milliers de tableaux, des milliers de cadeaux…

Salle du Moulin, Ceyreste

Nous avons particulièrement échangé avec François Mouren Provensal, que je vous invite vivement à découvrir au travers de ses photos et de ces textes.

Une belle rencontre, toute en délicatesse et en poésie, initiée par notre regard attiré par ses photos de lumière sur la mer et dans le ciel…. une des phrases de sa dédicace sur l’un de ses livres que nous n’avons pas pu nous empêcher de nous offrir :

« Il y a ces espaces où l’on pose regard et où la photo nous offre mémoire« 

François Mouren Provensal

Haute exposition

La technique « High Key » peut se traduire par « niveau élevé de lumière ». En parcourant le net à la recherche d’une définition et d’exemples, j’en ai trouvé des foultitudes… alors, j’ai fait ma sauce à ma façon.

Pour moi, une photo traitée « High Key » est avant tout une photo qui n’est pas documentaire, trop de détails sont ôtés de l’image, c’est une photo qui permet de révéler une ambiance, de froid, de calme, … une photo qui fait rêver.

Pour obtenir ce genre d’image, il faut d’abord choisir son sujet : pas trop de détails, pas trop de couleurs, un bon contraste. Généralement, je prends une photo que je « vois » déjà en noir et blanc.

Puis, en post-production, j’augmente l’exposition, sans brûler l’image, un peu les blancs, les noirs et le contraste. Il est parfois intéressant de modifier la température, de même que la clarté pour éviter les textures gênantes : rides sur l’eau, empreintes dans la neige…

Je pense qu’en fait, il existe autant d’effets « High Key » que de photographes et d’humeurs de photographe.
Et évidemment, toutes les photos ne se prêtent pas à ce genre d’effet.
J’ai vu aussi des photos « High key » en couleur, je n’ai pas essayé…


Pour révéler la fragilité de l’animal dans cet univers un peu inhospitalier, faire ressortir la texture du poil et focaliser le regard étonné du renne face à l’humain que je suis…
Là, on dirait presqu’un dessin…


Lors d’un week-end en Camargue avec le club photo, au temps où… ces lignes de flamants roses dans un univers grisâtre de vieux ciel de pluie tranchaient par leur couleur et leur contraste. Je pense la photo déjà sympa comme ça. Le fait de lui appliquer un effet « High key » révèle les verticalités des pattes, et les points noirs des becs et de certains plumages. (Faire glisser le curseur pour voir avant/après)
L’impression de temps suspendu entre ciel et mer…

Flamants roses devenus éléments de rêve…

Déjà traitée en noir et blanc, le procédé « High key » permet de focaliser le regard sur les étamines, symboles essentiels ici du printemps et du renouveau.


Je vous embarque dans mes rêves….

Exposition des photos du club ODL, une longue gestation…

Comme chaque année, à cette période, les membres du club Ombre des Lumières, de La Ciotat, exposent quelques photos sur un thème défini avec le photographe invité qui est, cette année, Boris Dumont (son blog).

Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas….

La préparation d’une expo dure longtemps…. il faut s’imprégner du thème, chercher l’angle sous lequel on va le traiter… prendre le temps de faire plusieurs sorties pour prendre les photos, recommencer, traiter les clichés… Et quand on est enfin satisfait de ce que l’on a sorti (avec un maximum de 4 photos), il faut choisir l’impression, et là il y a du choix !!!

  • papier photo
  • papier photo Fine Art
  • dibond PVC
  • dibond alu
  • plexiglas
  • cadre, ou pas…

Cette année, j’ai choisi un tirage Dibond alu puisque mes photos étaient en noir et blanc, et que j’aime le léger relief que l’encre crée sur l’alu. Ce qui fait ressortir les grains de sable de mes photos.

Puis il faut encore choisir la disposition des photos entre elles, j’avais 2 photos en format « portrait », et 2 en format « paysage », petit casse-tête….

Et enfin, passer une journée, (ou deux, parce qu’en club on est nombreux), pour installer sa petite expo pour qu’elle tienne sa place dans l’expo générale du club.

Faire passer les fils perlon dans les barres du mur, accrocher les tirages à la bonne hauteur, les aligner les uns par rapport aux autres, leur redonner une horizontalité, les caller avec de petits bouts de polystyrène … vérifier, nettoyer…. régler les éclairages… coller les titres, le texte explicatif…

La vague s’est allongée sur ses perles d’écume,
encore et encore…
Le vent a soulevé les grains dorés de la plage,
chuchotant, s’emportant…
Dessinant de leurs traces
des poèmes éphémères au goût de sel.

Attentive, les yeux sur le sable,
j’y ai découvert des rimes anciennes
et des chemins nouveaux,
des rêves à poursuivre….

Reste plus qu’à sortir le rosé et les pizzas, et à se tenir prêt…

Nous étions presque 250 lors du vernissage !!!

Bientôt le départ…

Alors il temps d’aller voir un peu comment améliorer mes prises de vue en basse lumière. J’ai vu plusieurs sites de pro, lu plusieurs blogs, me suis rappelé les années précédentes, et voici un petit listing :

  • le plus évident : ouverture maximale du diaphragme, mais pas trop quand même pour éviter certaines aberrations.
  • idem : augmenter les ISO, jusqu’à un certain point, sinon, aïe le bruit !
  • utiliser un pied, pour rester bien stable, même à vitesse réduite.
  • utiliser la correction d’exposition : en sous-exposant (-1 EV), la vitesse sera plus rapide, mais il faudra traiter l’exposition en post-production
  • photographier en RAW pour pouvoir révéler tous les secrets du cliché en post-production