Nous revoici donc chez nous… le dépaysement a été total et nous avons du mal à nous remettre dans le rythme…
Dans la tête, tous les paysages que nous avons croisés, admirés, photographiés, mis en mémoire. Ce jour si court, entre 10h30 et 14h30, qui nous a tant surpris. Ces couleurs de soleil levant ou couchant dans le ciel, qui se succèdent dans l’heure, sans jamais en voir les rayons. Cette nuit noire à 15h, qui sublime toutes les petites lumières accrochées aux maisons. Ces routes enneigées où peuvent apparaitre soudain des rennes ou des élans. Les reflets dans l’eau qui frisote de gel. Le rouge des maisons, contraste dans le blanc. Les flocons, lents et duveteux, ou bien rapides et durs. Cette neige qu’il faut déblayer tous les matins, épaisse de plusieurs dizaines de centimètre.
Ces instants où nous n’avions qu’une seule chose à faire : regarder !
Il a fallu ré-apprendre à photographier.
Les premiers jours ont été assez hésitants, mais l’habitude ensuite a bien été prise. Une fois la voiture garée à peu près comme il faut, bonnet sur la tête et veste et gants enfilés, on attrapait les boîtiers posés sur les sièges arrières
Première chose à faire : installer le pied. Déjà, dans la neige profonde, c’est amusant….
Mais ça permet de ne pas trop monter les ISO quand on photographie un paysage. Du coup, mon appareil restera fixé sur le pied tout au long du séjour.

Mais, dès qu’il y a un mouvement… le vent, un animal… il m’a fallu beaucoup d’essais pour avoir des images à peu près nettes, car évidemment j’avais oublié, les premiers jours, la possibilité de baisser l’EV !
Alors, ça fait râler, d’autant plus que le renne est à portée de main !
