Exposition multiple

Je viens de (re)découvrir cette fonction sur mon appareil, et cela me permet d’ajouter une dimension poétique à mes photos de nature.

Le principe existe depuis longtemps, on a tous (du moins ceux qui ont connu les vieux appareils argentiques) fait l’expérience de la pellicule qui n’avance pas et de deux photos qui se superposent. Avec cette fonction, il est possible d’obtenir le même résultat, mais volontairement.

J’ai fait quelques expériences …

  • une image prise sur une autre image, sans rapports :

L’eau est ici utilisée pour ajouter des reflets

  • le même sujet, mais en décalant légèrement la prise de vue, latéralement, en pivotant légèrement ou en profondeur :

Je trouve que ça ajoute vraiment un côté féérique, comme hors du temps…
C’étaient mes premiers essais. Je vais continuer à expérimenter dans cette voie, cheminer parmi les fleurs et essayer d’autres sujets.

Côté pratique, pour trouver la fonction « exposition multiple », référez vous au manuel de votre appareil photo numérique. D’ordinaire cela se trouve dans les paramètres de prise de vue. Cette fonction peut aussi se nommer « double exposition » ou « superposition des images ».

Un peu de fraîcheur….

Par les temps qui courent… c’est pas de refus !

Suite à la lecture d’un article sur la double exposition paru sur Le Monde de la Photo, version papier, j’ai voulu tester.
Tout d’abord, un petit tour nécessaire sur la notice de mon appareil avec lequel je suis encore complètement novice : et il a cette possibilité de prendre un cliché puis un deuxième (et jusqu’à quatre) sur la même photo ! C’est la technique de la multiple exposition.
Que certains peuvent également obtenir avec des logiciels de post-production.

J’ai donc bravé les hautes températures pour m’installer près de notre bassin. Un nénuphar se préparait à disparaître, et l’eau de la fontaine créait une atmosphère rafraichissante. J’ai donc voulu assembler les deux impressions en une seule photo : premier déclenchement, le nénuphar, et deuxième déclenchement, en déplaçant mon appareil d’un angle de 30 à 40 degrés, les remous de la fontaine au contact de la surface de l’eau.

Nénuphar en double exposition avec l'eau de la fontaine

L’image ainsi obtenue « résume » l’impression que j’ai ressenti et voulu représenter, en restant dans une unité de temps et d’espace.

En post-production, j’ai mis la photo en noir et blanc pour plus de douceur, car le nénuphar était bien rose foncé !!! et baissé un peu les hautes lumières qui cramaient les pétales du nénuphar. Les scintillements de l’eau apportent un peu de féérie et de fraîcheur à l’image….

Un soir de canicule

Repas de fin d’année du club photo, l’occasion de se retrouver tous ensemble autour d’un buffet sur la plage alors que le jour s’éteint et qu’enfin la température tombe un peu.
Nous voilà donc tous, un verre à la main et notre appareil photo dans l’autre, à regarder les vagues s’écraser dans les reflets des lumières de la ville, où se baignent encore des silhouettes à peine esquissées.

L’envie nous prend alors de faire quelques « poses longues ». Comme à ce moment-là, quelqu’un m’a posé la question « Qu’est-ce ? », j’y réponds de ce pas :

Définition : une photo prise avec un temps de pose long de plusieurs secondes.

Comment faire :

  • mettre son appareil sur un pied (ou un coussin de graines de couscous, ou tout autre support) afin de lui garantir une bonne stabilité
  • sélectionner le mode vitesse sur l’appareil : TV ou S selon les marques
  • choisir le temps de pose, il faudra faire plusieurs essais, selon la lumière
  • utiliser une télécommande ou le retardateur pour éviter de faire bouger l’appareil en déclenchant
  • déclencher
  • vérifier et recommencer si besoin est…

(Cliquer sur les photos pour les agrandir)

Comme il faisait presque nuit, pas besoin de filtre ND. Mais si l’envie vous en prenait un jour de grand ciel bleu, un filtre ND (gris) permettra de réduire la lumière entrant dans l’objectif et donc de pouvoir faire une pose longue sans « cramer » la photo…

Cette technique permet de garder net les éléments immobiles et de rendre invisibles ou avec un certain flou ce qui est en mouvement : les vagues, les nuages, l’eau des cascades et des rivières….
Ainsi, petite astuce quand on visite des lieux touristiques très fréquentés : en utilisant un long temps de pose, les personnages ne se voient plus sur le cliché s’ils bougent.
Cela permet aussi de faire du light-painting, les mouvements de la lumière se figeant en une trace lumineuse.