Oups !

Comme quoi, on a toujours quelque chose à découvrir sur son appareil photo…

Je voulais profiter du bel éclairage que nous avions le matin en ce moment pour parfaire mes expérimentations en profondeur de champ sur les mousses qui dorent sur notre mur.

Cette fois-ci, j’essayais avec le zoom 80-200, sans la bonnette macro.
Je m’installe, avec mon petit sac de graines de couscous, je règle la mise au point et je déclenche….clac clac clac !

J’ai du faire une erreur et sélectionner « mode rafale » au lieu de « vue unique ». Que nenni !
Je m’aperçois alors que j’ai un mode « bracketing profondeur de champ » !!! Hop ! Je l’adopte aussitôt :

La différence est infime… Je fusionne donc les photos :

Je ne suis pas très satisfaite, mais bon, le cliché est quand même amélioré au niveau de la netteté.

Je reviens à mes essais et je recommence avec mon zoom, appareil calé sur mon petit sac de graines de couscous, mais sans le bracketing cette fois-ci :

La différence de netteté est ici beaucoup plus visible. Je fusionne les 3 clichés :

Je préfère cette manière de faire, mais ….

En conclusion :

  • avec bracketing :
    • avantage : facile à mettre en oeuvre, peut se faire « à main levée » et rapidement
    • inconvénient : profondeur de champ assez limitée
  • sans bracketing :
    • avantage : possibilité d’affiner la mise au point
    • inconvénient : utilisation d’un trépied pour conserver le cadrage (à noter que du coup, on peut réduire l’ouverture)

Il faudra que je teste également avec la bonnette macro…. Prochain article !


Les crocus, macro et netteté

Je voulais photographier les nuages, mais ces jours-ci, le ciel est d’un bleu pollué qui n’inspire pas tellement….

Alors j’ai expérimenté : de beaux crocus jaune soleil se sont ouverts dans le jardin, je les ai photographiés à l’aide de ma bonnette macro Hoya, installée sur mon zoom 80-200. Comme avec ce filtre, la profondeur de champ est très faible, je me suis dit, voilà l’occasion de te servir de l’article sur l’empilement de vues, lu sur Le Monde de la Photo. Je photographie plusieurs fois ces fameux crocus en modifiant la mise au point, à l’aide du trépied pour garder le même cadrage.

J’utilise Photoshop et le chargement des fichiers dans une pile, l’alignement automatique puis la fusion automatique des calques, et j’aplatis l’image.

photo fusionnée

Le résultat n’est pas probant, je n’ai pas dû régler la mise au point avec suffisamment de différence pour chaque cliché… je recommencerai demain !

Le lendemain, donc, je reprends mes outils et je recommence. Mais cette fois, je fais attention à régler ma focale de zoom au maximum : 200mm. Mise au point sur l’insecte minuscule, sur le pistil puis sur les pétales :

La différence de mise au point est plus flagrante…. et une fois fusionnées :

photo finale

Et j’étais tellement concentrée sur la mise au point, le cadrage qui devait être identique (j’ai, cette fois-ci, utilisé un sac rempli de graine de couscous et non pas le trépied)… que je n’ai pas vu ce brin d’herbe sèche qui barre la photo !!!
Pas grave ! Au moins, je sais ce qu’il faut faire maintenant…La prochaine fois j’essaie sur un paysage !

Le ciel va rester clair encore quelques jours… pas de photos de nuages à faire…. mais on ne sait jamais ! Je guetterai…

Se ré-adapter

De retour sur notre terre provençale, il a fallu ré-ajuster le regard. Retrouver le bleu du ciel, adapter les ISO à cette lumière qui peut être dure au soleil du midi, retrouver le plaisir de photographier des pins et des roches calcaires à la place des sapins et des bouleaux, et de la neige…

Et ne pas confondre certains dessins des nuages avec une aurore boréale ! Les premiers jours, cela nous fait le coup à chaque lueur blanchâtre dans le ciel, mais avouez que certaines fois, les nuages s’amusent à imiter la belle dame verte….

  • aurore boréale : 16mm, ISO 800, 2,5sec, f/4,5
  • nuages : vitesse : 16mm, ISO 320, 1/1000e, f/10

Il a fallu, pour les deux photos que je travaille en post-production sur le fichier RAW pour retrouver ce que mes yeux avaient vu : pour l’aurore boréale, ajuster la couleur de la neige à la blancheur qu’elle avait au clair de lune cette nuit-là, et pour les nuages, jouer avec le contraste et l’intensité des blancs pour retrouver les dessins que mon capteur avait atténués.

Photographier en Norvège, en hiver…

C’est une sensation très forte. Quitter le relatif mais chaleureux abri de la voiture et s’enfoncer dans le blanc… Ne pas savoir si le pied va s’enfoncer ou rester ferme sur la neige. Déplier les sections du trépied, une à une, en se brûlant les doigts à la matière gelée. Ne plus les sentir ces doigts-là, mais ne s’en apercevoir que bien longtemps après.
Se sentir isolée dans cette immensité, mais sans peur. Et regarder partout en se sentant si petit mais si chanceux dans ces paysages hors normes.

Il est aussi photographe, nous prenons donc forcément en photo les mêmes endroits, mais d’une façon tout à fait différente.
Et nous nous prenons quelques fois l’un l’autre, en situation.

Me voici donc, au milieu de tout ce blanc, mon trépied à la main, bien couverte, merci à lui pour ces photos :

crédit photos : JMM

Et la nuit…

Cela a été un peu compliqué…. d’abord, on a marché un peu sur les routes , équipés de gilets jaunes et de lampes frontales.
On a croisé pas mal de personnes, à pied, en vélo… eux aussi avec de beaux gilets fluorescents, mais il eut été un peu impoli de brandir l’appareil sous leur nez…
Et quand enfin, un soir de marche, je vois un cadrage qui me plait : un arbre solitaire, avec en fond les lumières de la ville… je m’aperçois que j’avais oublié mon appareil à la maison !!! Abrutie….

Les fois où nous étions en ville… l’inspiration n’est pas venue. Pas l’éclairage attendu, la neige qui tombe…

Ensuite, lorsqu’on est en voiture, il est difficile de s’arrêter sur la route en pleine nuit (même s’il n’est que 16h), on a toujours l’impression de mettre les conducteurs en danger, surtout en Norvège où les gens sont vraiment respectueux des lois sur la route. Et même s’ils nous demandent gentiment si on a un problème, on sent qu’on gêne.

Alors, en stoppant aux arrêts de bus, qui sont les seuls espaces un peu dégagés et un peu hors de la voie de circulation, on a quand même pu faire quelques photos.

  • la grange : 52mm, ISO 640, 15 sec, f/14
  • le pont : 50mm, ISO 640, 0,3 sec, f/4
  • le village éclairé : 83mm, ISO 640, 0,6 sec,  f/4,5
  • la maison illuminée et son reflet : 150mm, ISO 640, 30sec,  f/20
  • les lumières bleues : 50mm, ISO 640, 0,3sec, f/4

Du coup, on a regretté de ne pas avoir insisté, parce que finalement, au vu des difficultés, ça a bien rendu.

Bon, il faudra y retourner … pas grave…