Les fontaines d’Aix-en-Provence

Trois photos imposées de fontaines et cinq autres photos libres de la ville, c’est ainsi que s’est définie notre sortie du club à Aix-en-Provence en ce samedi ensoleillé.

Comment photographier ces fontaines cent fois vues, côtoyées ou admirées ?
J’ai pris le parti de n’en garder qu’un détail.

fontaine de la place Albertas, détail
Danse de lutins
fontaine de la Place Albertas
113mm, ISO 250, 1/80 sec, f/8

Je voulais le filé des gouttes qui tombent dans la lumière du soleil, d’où l’assez faible vitesse. Et je voulais donner une importance à ces ornements du bord du bassin que l’on néglige souvent.

💧💧💧

fontaine des trois ormeaux, détail
fontaine des Trois Ormeaux
54mm, ISO 400, 1/100 sec, f/4

Ici, je trouvais le travail de la porte assez intéressant, je l’ai donc gardé en fond, en réponse aux sculptures du pilier vertical, mais en focalisant sur le filet d’eau de la fontaine.

💧💧💧

goulot de la fontaine de la place des Tanneurs
Cracheur d’eau
Place des Tanneurs
150mm, ISO 400, 1/5000, f/5.6

Le filet d’eau ressortait bien sur l’ombre du goulot. J’ai donc utilisé une vitesse importante qui permet de presque le solidifier…Et je l’ai isolé en forçant un peu le contraste en traitant la photo en noir et blanc en post-production. L’ornement du goulot étant pour moi assez secondaire, j’ai fait en sorte qu’on le devine sans qu’il vienne « perturber » la lecture de la photo, centrée sur l’eau.

Au final, une bien agréable matinée et encore une façon de se poser des questions et d’expérimenter dans des lieux éloignés de notre zone de confort.

Mon père, portrait…

Le thème de notre prochaine réunion est « portrait ». Je n’en ai jamais fait, sauf, à la volée, ceux de mes petits enfants… Je n’oserai jamais demander non plus à quelqu’un, dans la rue, si je peux lui « tirer le portrait »?
Je n’ai, par conséquence, aucune expérience dans ce genre bien particulier de photographie. Je vais donc chercher quelques conseils auprès de « internet est mon ami ». En voici un petit résumé :

  • Mise au point : sur les yeux, ou sur l’oeil le plus proche.
  • Focale : au moins du 50 mm, ou plus, du 80-150mm pour écraser les perspectives et faire ressortir le personnage sur l’arrière plan.
  • Ouverture : une grande ouverture pour un arrière plan flou qui fera ressortir le sujet.
  • Cadrage : remplir le cadre, laisser de l’espace au regard
  • Lumière : le plein soleil laisse des ombres dures sur les visages, préférer l’ombre ou le soleil voilé, au besoin utiliser un diffuseur ou un réflecteur de lumière (surface blanche ou mur de couleur neutre ou chaude) surtout si on décide de photographier à contre-jour…
  • Sujet : pour qu’il soit le plus naturel possible, le mettre en confiance en établissant une bonne relation ( en discutant, en suggérant des situations imaginaires…) et lui donner des indications précises pour le placer ou le faire bouger idéalement.

Pour aller plus loin :

Puis, à la faveur d’une visite à mon père, j’essaie d’appliquer tous ces conseils pour le photographier…
J’avais oublié les contraintes liées au lieu de prise de vue, en l’occurence sa chambre et son fauteuil…. Heureusement j’ai pu jouer avec les rideaux qui ont pu atténuer la lumière solaire de l’extérieur.

f5.6 1/125 iso 640

J’avais oublié aussi toute l’émotion que l’on peut ressentir à photographier un être aimé, ce père, pilier fort et protecteur de notre enfance, devenu cet enfant fragile, lourd de tous ses souvenirs un peu embrouillés…

Inquiétante…

Il y a des photos qui vous marquent…. celles que l’on voit et qui étincellent en nous une émotion venue du tréfonds de notre âme, qui se cachent dans un coin de notre mémoire, prêtes à en jaillir soudainement ; et celles que nous faisons, un instant du jour, parce qu’appelés par l’écho que ce regard posé réveille en nous.

Lorsque « asphalte » a été le thème de notre réunion de ce vendredi, une photo, que j’avais prise il y a longtemps, s’est imposée logiquement à mon souvenir :

Prise sur un parking à Auriol, après une balade pluvieuse, mon regard a été interpellé avec force par ce reflet graphique.
Branches dénudées, texture de l’asphalte, forme arrondie de la flaque répondant aux angles des branches…. et cette impression de voir une araignée géante issue de nos plus noirs cauchemars…
Recentrée, recardée, mise en noir et blanc, j’y ai ensuite renforcé le contraste afin d’opposer le grain de l’asphalte au liquide de la flaque, le sombre des branches ressortant déjà naturellement.

Mes autres contributions au thème :

N’hésitez pas à aller voir celles des membres du club sur le site d' »ODL » (menu de droite).

Nouveau lien

J’ai ajouté, dans la colonne de droite, le lien du site de notre association club photo « Ombre des Lumières ». Depuis 1992, il permet le partage des connaissances techniques et artistiques entre les membres grâce aux échanges et aux discussions que nous avons régulièrement lors de nos réunions.

N’hésitez pas à jeter un oeil dans les galeries des membres, les photos proposées par thèmes, les expositions organisées par le club….

Bonne visite !

Ombre des Lumières