Le parc du 26ème centenaire

Une petite visite à Marseille m’a permis de découvrir ce parc, petite oasis de verdure en pleine ville. C’était assez tôt le matin et les ombres s’allongeaient sur les textures de pavés. Quelques brins d’herbe se traçaient un chemin de verdure…

J’ai utilisé mon nouvel objectif, mais pas en mode macro. Il est parfait aussi pour sa focale fixe à 30mm, avec une ouverture à F2.8.

un labyrinthe de verdure

Et j’ai raté une photo que je pense aurait pu être sympa : une gamine sur son vélo, cheveux éclairés par le soleil en contre-jour… mais le temps de changer d’objectif, et la princesse s’en est allée…

Un peu de fraîcheur….

Par les temps qui courent… c’est pas de refus !

Suite à la lecture d’un article sur la double exposition paru sur Le Monde de la Photo, version papier, j’ai voulu tester.
Tout d’abord, un petit tour nécessaire sur la notice de mon appareil avec lequel je suis encore complètement novice : et il a cette possibilité de prendre un cliché puis un deuxième (et jusqu’à quatre) sur la même photo ! C’est la technique de la multiple exposition.
Que certains peuvent également obtenir avec des logiciels de post-production.

J’ai donc bravé les hautes températures pour m’installer près de notre bassin. Un nénuphar se préparait à disparaître, et l’eau de la fontaine créait une atmosphère rafraichissante. J’ai donc voulu assembler les deux impressions en une seule photo : premier déclenchement, le nénuphar, et deuxième déclenchement, en déplaçant mon appareil d’un angle de 30 à 40 degrés, les remous de la fontaine au contact de la surface de l’eau.

Nénuphar en double exposition avec l'eau de la fontaine

L’image ainsi obtenue « résume » l’impression que j’ai ressenti et voulu représenter, en restant dans une unité de temps et d’espace.

En post-production, j’ai mis la photo en noir et blanc pour plus de douceur, car le nénuphar était bien rose foncé !!! et baissé un peu les hautes lumières qui cramaient les pétales du nénuphar. Les scintillements de l’eau apportent un peu de féérie et de fraîcheur à l’image….

Le vent, le sel, l’eau, le sable…

A l’occasion d’une balade sur l’une des plages de Fos sur Mer, l’ambiance étant aux hydrocarbures tout autour, j’ai prêté plus attention que les autres fois à la structure de la plage. Croûté par le sel, sculpté par le vent, le sable avait des allures de Colorado ou de roches granitiques.

Et dans un creux, le sable qui semble au repos… mais s’est laissé caresser par les vagues, celles qui, au hasard des vents, laissent leurs empreintes ondulantes.

J’ai pris les photos d’assez près, avec mon zoom 16-50mm, entre 45° et 90° environ par rapport à l’horizontale. La vitesse de prise de vue est assez élevée car il y avait du vent. Et j’ai fermé (mais pas au max) le diaphragme afin d’avoir une plus grande frange de netteté.

En post-production, j’ai ensuite converti en noir et blanc puisque la couleur n’était pas la priorité, augmenté le contraste, les blancs, les noirs et la clarté pour faire ressortir la structure et les reliefs (qui n’excédaient pas le centimètre…)

Inquiétante…

Il y a des photos qui vous marquent…. celles que l’on voit et qui étincellent en nous une émotion venue du tréfonds de notre âme, qui se cachent dans un coin de notre mémoire, prêtes à en jaillir soudainement ; et celles que nous faisons, un instant du jour, parce qu’appelés par l’écho que ce regard posé réveille en nous.

Lorsque « asphalte » a été le thème de notre réunion de ce vendredi, une photo, que j’avais prise il y a longtemps, s’est imposée logiquement à mon souvenir :

Prise sur un parking à Auriol, après une balade pluvieuse, mon regard a été interpellé avec force par ce reflet graphique.
Branches dénudées, texture de l’asphalte, forme arrondie de la flaque répondant aux angles des branches…. et cette impression de voir une araignée géante issue de nos plus noirs cauchemars…
Recentrée, recardée, mise en noir et blanc, j’y ai ensuite renforcé le contraste afin d’opposer le grain de l’asphalte au liquide de la flaque, le sombre des branches ressortant déjà naturellement.

Mes autres contributions au thème :

N’hésitez pas à aller voir celles des membres du club sur le site d' »ODL » (menu de droite).

La Camargue autrement

Une petite balade au marais du Verdier, près du village Le Sambuc, nous a permis d’observer flamants roses, grandes aigrettes, ibis falcinelles, cygnes, vaches et chevaux. Et des roselières asséchées (ce qui n’a pas empêché les moustiques de nous attaquer en escadrilles !)

Ne voulant pas ramener encore les sempiternelles photos de Camargue « cartes postales », je n’ai déclenché qu’en pensant à ce que j’en ferai après, en post-production, dans le genre estompé. J’imaginai déjà les sujets à peine esquissés sur un fond éclatant, le tout en noir et blanc.
Et, de savoir où j’allai, cela m’a permis de « voir » ma photo sur l’écran de l’appareil, telle qu’elle serait après traitement.

(cliquer sur les photos pour les voir en plus grand)

Une fois rentrée, j’ai essayé divers réglages, en poussant le contraste et l’exposition plus ou moins à fond. Puis, en jouant avec les hautes lumières, les noirs et les blancs, j’ai essayé de rendre le sujet presque comme dans un rêve.
La complicité de ces deux piquets comme suspendus dans le marais, la légèreté de ce roseau s’offrant au peu de vent, le vol lourd des ibis qu’un bruit avait dérangé dans leur bavardage bruyant, gris sur blanc…

Ces flamants qui ont perdu leur rose, à peine évoqués au milieu des vagues ridées, tous comme prosternés autour du seul au cou tendu.

… et trois piquets obliques, et leur reflet, graphiques….

J’ai gardé quand même quelques photos en couleurs, parce que pour un cygne ébouriffé et des ibis falcinelles au col irisé, « ça le valait bien ! »