L’essentielle lumière du soleil

Partis au mois de janvier, revenus au mois de février, la lumière du soleil, au Finnmark, dans l’extrême nord de la Norvège, nous a fait l’impression d’un secret qui se dévoile petit à petit, tous les jours un peu plus.

Les premiers jours, la période de nuit polaire venait de se terminer, la durée du jour ne dépassait pas les trois heures… le soleil était censé se trouver à l’horizon, mais l’horizon sud étant composé de montagnes, même si elles ne sont pas très élevées…

Le 2 février, nous avons pu l’apercevoir ! rasant les hauteurs des montagnes, éclairant magique l’écume des vagues, révélant les dents acérés des rochers noirs, puis se cachant soudainement derrière un rideau de flocons !
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La première photo a été prise à 10h43 et la dernière à 11h44 (nous nous trouvons beaucoup plus à l’est que la France)

Ce fut l’occasion d’une petite fête très conviviale, entre café, thé et gateaux, animée par la chorale du village, chorale rendue célèbre par le film «Heftig og Begeistret».

Tous les jours, un peu plus de soleil (quand les nuages s’absentent), précieux et lumineux. Nous retrouvons nos ombres, disparues pendant la nuit polaire… les reflets dans les vitres des fenêtres, les couleurs éclairées des façades des maisons, les reliefs révélés d’une surface enneigée… toutes choses qui nous semblent acquises, dont l’absence n’est pas gênante mais dont le retour confirme qu’elles sont importantes.

Et pour la photographe que je suis, c’est aussi la possibilité de jouer avec les reliefs, les ombres et les couleurs…

Impressions glacées

« for kaldt til å gå på tur i dag ! « 

L’arctique, c’est le froid… à des degrés divers, selon le souffle du vent ou l’apparition du soleil. Cette année, le séjour a été vraiment froid, même les habitants le soulignaient…

Mais le froid est en lui-même un paysage, que j’ai essayé de saisir avec mes photos.
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« Le ciel soudain s’obscurcit, la neige fait son apparition, voilant la lumière de milliers de flocons transparents, rideaux mouvants devant le soleil… »

« Le froid envahit nos doigts, crispés sur nos appareils photos. On reste là un certain moment, admiratifs de la perfection des rouleaux qui claquent, des herbes jaunes qui malgré tout, continuent de pousser sur ces rochers acérés aux creux de glace, du va et vient de l’écume sur le sable noir, du ciel orangé qui tranche sur le blanc des montagnes…« 

« La plage est gelée, la marée haute caresse les friselis de neige au bord de l’eau, blanc, sombre, contrastes…« 

« La rivière est gelée, couleur mercure, avec les reflets dorés du soleil à peine naissant.« 

« Sur le pas de la porte…waow ! la mer fume !!! C’est beau !!!« 

« On ne croise personne dans la rue, sauf une dame, aussi emmitouflée que nous : « for kaldt til å gå på tur i dag ! « (Trop froid pour partir en promenade aujourd’hui), sans blague… même ici, ils ont rarement des températures aussi basses, à proximité de la mer.« 

« Face à la mer, l’accumulation de petites vagues au dessus desquelles s’élève en panaches légers la chaleur de l’eau, les rochers prisonniers d’une gangue de glace et les flaques de mer laissées par la dernière marée, figées, gelées…« 

« On dirait que l’air est rempli de particules de glace. Les chaufferettes font merveille quand après avoir pris des photos doigts nus, on les rentre dans des gants qui ont gardé la chaleur ! Mais les pieds commencent à ne plus sentir les orteils… On se prend un bon petit thé chaud, dont la vapeur givre instantanément sur mes moufles !« 

« Malgré la chaleur de l’appartement, le froid a du mal à nous quitter, l’impression d’avoir aspiré du glacial, ça reste à l’intérieur…« 

« Un bateau vient de rentrer, de la glace plein les cordages et sur le front de la cabine. C’est assez ahurissant ! Le pêcheur rigole et nous déclare qu’ils sont des vikings !« 

« Les bateaux revenus du large gardent les stigmates du froid qu’ils ont enduré.« 

« Le vent a sculpté la neige en vagues inversées, en courbes de niveau, en canyons miniatures…« 

« Les congères viennent grignoter la route en larges bosses blanches sur lesquelles la voiture n’a aucune prise… Le vent se renforce, on roule sur une route fantôme, d’un piquet rouge à l’autre, qu’on aperçoit au dernier moment… l’air est blanc… obligés de mettre les essuie-glaces sinon, le pare-brise se couvre de gel !« 

« On a l’impression qu’il fait chaud dans la voiture, mais on est obligé de remettre le moteur en route pour éviter que la buée ne gèle… et l’eau dans la bouteille …« 

« Les conditions sont assez extrêmes pour les appareils photos : à peine sortis du sac, ils se prennent une douche de neige soufflée, neige qui se glisse également à l’intérieur des sacs, qu’il faut dégager de nos mains gantées, mouflées, et qui n’ont pas forcément l’agilité ad hoc !!! Changer un objectif ou mettre un filtre relève d’un challenge, plus la peur de faire tomber un capuchon ou tout autre accessoire… sans parler de la petite sacoche qui soudain se sent pousser des ailes et qui prend la poudre d’escampette… on n’arrivera pas à la rattraper…« 

Nos appareils, à force de soins, ont survécu… le mien, n’étant pas tropicalisé, retenait toute mon attention, une fois revenus à l’intérieur… Comme avec un sas de décompression, on évitait le retour brutal à la chaleur d’un appartement, laissant les appareils dans les sacs pendant un long moment. Puis, venait le temps du complément de séchage (ils avaient été essuyés maintes fois durant la journée…) : chiffon microfibres à la main, tous les objectifs y passaient, ainsi que les boitiers, en insistant sur tous les endroits susceptibles de conserver de l’humidité. Un travail minutieux, mais qui nous a permis de garder nos appareils en bon état malgré les assauts du froid et de la neige.

(Les passages en italiques sont extraits de mon carnet de voyage que vous pouvez consulter ici : Polarstep, Berlevåg, hiver 2024 )

S’abriter

Dans le Finnmark, l’hiver dure longtemps, entre 4 et 5 mois, avec quelques fois des chutes de neige précoces ou tardives. Les maisons sont donc des lieux importants où s’abriter, même si nous avons rencontré beaucoup de personnes dehors lors de nos balades quotidiennes, de jour, comme de nuit.

Leurs façades en bois colorent les rues et deviennent un fond de scène propice aux danses des flocons, et aux chemins des vents de neige sinueux sur la route glacée.

(Cliquez sur les photos pour les voir en plus grand…)

Isolées, solitaires dans des paysages de bout du monde, elles sont une lumière dans l’obscurité et dans les tempêtes.

Regroupées, elles forment un ensemble, reflet de la communauté qui les habite, solidaire et animée.

Comme un oasis,
affrontant des vents dévalant des montagnes glaciaires du sud, ou venus tout droit du pôle nord, survolant la mer de Barents,
se couvrant de neige et s’en dévêtant, juste un peu, au gré des tempêtes,
lumineux sous des soleils aux étincelles glacées, ou sous les nuages mordorés d’une fin de matinée…

De retour…

Je m’aperçois que je n’ai plus écrit depuis près de 2 ans !!! Le temps file plus vite qu’on ne le pense…
J’écris donc pour mon retour sur le blog, après un troisième séjour dans l’Arctique, à Berlevåg, petit village au nord de la Norvège, sur la mer de Barents.

Cet hiver, on y a passé 15 jours, dans ces ambiances de neige et de vent, où seul pointe un arbre de temps en temps, dans cette mer de Barents, sauvage et agitée, qui roule ses vagues sur des rochers acérés, dans ces couleurs en camaïeu de blanc, rose et doré…

Dès le premiers jours, on y a retrouvé les rochers noirs aux lames acérées, avec leurs lichens accrochés en arapèdes, les vagues aux écumes échevelées, caressant le vol des mouettes, les gestes de danseurs des nuages à l’horizon…

Exercices sur le port

La rentrée du club photo s’est faite avec une séance pratique sur le Port Vieux de La Ciotat, histoire de nous mettre en jambe. Nous avons tiré au hasard un petit papier nous enjoignant plusieurs contraintes :

J’ai donc tiré : escaliers ou marche ou rampe, avec un ou plusieurs personnages, en utilisant une petite ouverture, ou à vitesse lente (l’exercice a lieu de 18h à 20h)

Les ombres de la rampe sur les escaliers dorés par le soleil du soir m’ont interpellée par leur géométrie assez inhabituelle. Les personnages sont flous car en mouvement, et la vitesse de mon obturateur était lente (1/4 de sec, F/22, iso 200). Ce qui m’a permit de capturer cette voiture fantôme qui passe devant l’entrée des escaliers de la deuxième photo, où le jeune homme semble poursuivi par son ombre (1/4 de sec, F/22, iso 200). J’aurai bien aimé avoir mon trépied, car 1/4 de seconde à main levée….

Et deux photos illustrant la couleur bleue :

Le bleu de l’eau, du bateau et des bouées… facile. Et la ligne bleue des lumières me fascinait avec sa couleur électrique. Cette fois-ci, j’ai volontairement fait une mise au point manuelle et floue, cela donne ces gros ronds bleus que j’aime tant quand j’enlève mes lunettes et que je regarde les lumières….

Ces balades sur le port en compagnie des autres membres du club sont à la fois des exercices stimulants, mais aussi une façon de confronter nos regards et nos techniques. Très sympa !

Pour voir toutes les photos des membres du club : galerie photos

Les lumières de Skagen

Tombés sous le charme des scènes peintes à la fin du 19ème siècle par les peintres qui vivaient à Skagen (Danemark), et dont on avait vu une exposition à Paris l’an dernier (« Les heures bleues » de Peder Severin Krøyer au Musée Marmottan Monet), nous avons décidé de partir à la recherche de cette lumière si spéciale du bord de mer à ces latitudes, où le soir dure des heures en été.

Nous avons eu extrême beau temps, ce qui ne fait pas forcément l’affaire des photographes… mais la sérénité, le calme étaient toujours présent, et les couleurs du coucher de soleil, toujours au rendez-vous…

Chaque soir, face à la mer, le même soleil, le même sable…. juste quelques centaines de mètres plus loin… Et chaque soir, une lumière différente, des reflets dansants, rayés, ondoyants comme une palette de peintre, des vagues aux murmures changés, des rochers, des oiseaux, des silhouettes au loin, une flaque laissée par la dernière marée…

Chaque soir un émerveillement différent, mais toujours la même ambiance apaisante, la même impression de douceur…
Et se dire que Marie et Anna se promenaient sur les mêmes plages, peintes par leurs maris respectifs, Peder Severin et Michael… avant de rejoindre la maison des Ancher, ceinte d’un joli jardin où se balancent les roses trémières et les hortensias.

Exposition multiple

Je viens de (re)découvrir cette fonction sur mon appareil, et cela me permet d’ajouter une dimension poétique à mes photos de nature.

Le principe existe depuis longtemps, on a tous (du moins ceux qui ont connu les vieux appareils argentiques) fait l’expérience de la pellicule qui n’avance pas et de deux photos qui se superposent. Avec cette fonction, il est possible d’obtenir le même résultat, mais volontairement.

J’ai fait quelques expériences …

  • une image prise sur une autre image, sans rapports :

L’eau est ici utilisée pour ajouter des reflets

  • le même sujet, mais en décalant légèrement la prise de vue, latéralement, en pivotant légèrement ou en profondeur :

Je trouve que ça ajoute vraiment un côté féérique, comme hors du temps…
C’étaient mes premiers essais. Je vais continuer à expérimenter dans cette voie, cheminer parmi les fleurs et essayer d’autres sujets.

Côté pratique, pour trouver la fonction « exposition multiple », référez vous au manuel de votre appareil photo numérique. D’ordinaire cela se trouve dans les paramètres de prise de vue. Cette fonction peut aussi se nommer « double exposition » ou « superposition des images ».

Alors, ça roule….

Thème de notre club photo, vendredi dernier…
On aurait pu mettre nos photos du circuit du Castellet, ou des vélos d’Amsterdam ou de Copenhague. Mais on a relevé le défi, et on est allé voir du côté des vieux trains qui traînent par chez nous…
Un univers de vieux métal et de textures, de roues et de fleurs épanouies, un entrelac d’herbes ensoleillées et de roues d’acier… Des couleurs improbables, des tags, des écorchures…
La vie, passée et présente…

Voici celles retenues pour la présentation lors de la réunion :

(Cliquer sur les photos pour les afficher en grand)

En Arctique…

Photographier dans des conditions polaires en plein hiver permet de relever plusieurs défis : celui du froid, de la neige et du vent, celui de la faible luminosité et celui de la balance des blancs et de la température des photos.

Nous étions déjà partis au nord du cercle polaire et avions testé la photographie en basse lumière (voir ici), mais cette fois-ci, nous nous sommes retrouvés en pleine tempête dans une petite ville de 1000 habitants, sans moyens de locomotion, à part nos pattes bien chaussées !

L’occasion de revoir nos fondamentaux en ce qui concerne la lumière et de renforcer notre expérience de photographie dans ces conditions glaciales.

photo @Jean-Marie

En ce qui concerne le matériel :

  • des vêtements chauds en 3 couches : sous-vêtement technique, polaire ou pull en laine et grosse veste imperméable et coupe-vent, avec capuche entourée de fourrure (synthétique) pour faire couche de « chaleur » devant le visage.
  • pour les extrémités, des chaussures chaudes et imperméables, prévoir des crampons en plus pour éviter les chutes sur la glace, et des moufles mitaines avec capuchon pour ne sortir que le bout des doigts pour photographier, les gants que l’on doit enlever pour prendre une photo, risquent de s’envoler au vent et….
  • nos appareils photos dans un sac photo qui peut être protégé par une housse imperméable. Et contenant aussi
    • des cartes mémoires : plusieurs petites valent mieux qu’une grosse en cas de perte ou de défaillance
    • et des batteries supplémentaires : elles perdent une grande partie de leur autonomie au froid, à garder au chaud dans une poche intérieure.
  • un trépied
    • indispensable pour prendre des paysages avec une faible lumière sans ouvrir le diaphragme à fond
    • attention aux trépieds bas de gamme, certains plastiques ne résistent pas au froid et cassent soudainement
    • préférer les trépieds où on peut accrocher le sac pour le maintien au vent
    • ne pas monter la colonne centrale si vent fort
    • pour les photos assez proches du sol, ne pas sortir les éléments les plus minces, préférer les éléments les plus épais.
  • un moyen de sauvegarde : disque dur, ordinateur… on ne sait jamais !

Quelques photos pour illustrer les conditions de prises de vue….

Pour toutes les photos prises en conditions difficiles, mieux vaut enregistrer les fichiers en RAW, beaucoup plus faciles à travailler en post production.

En ce qui concerne la température de la lumière, nos appareils photos sont calibrés pour la lumière de climat tempéré. Il faudra donc compenser en post production en réglant la température de la lumière entre 7000 et 8000 K (degré Kelvin).

Concernant la balance des blancs, avec toute cette neige, le capteur s’y perd un peu. On va donc se mettre en automatique, et en post production, obtenir le « vrai blanc » grâce à la pipette « balance des blancs » de notre logiciel favori de traitement d’images.
J’ai fait l’erreur de mettre sur « ciel nuageux » une fois, et il a fallu que je redresse la barre sérieusement au niveau de la température et de la teinte.

Bien au chaud, et en se rappelant un peu toutes ces techniques, on se laisser aller…. Pris par l’émotion que procure cette espace immense où l’on se sent infiniment petits, à la merci d’une rafale de vent ou d’une averse de neige.

Plus de photos sur mon album Flickr, en espérant vous faire voyager et rêver…

Laisser le temps filer/filé

Les activités du club reprennent, et ce soir, on nous a proposé, entre autres, un petit défi (un gros) : faire des « filés », dans un temps donné, de 18h30 à 20h, et un espace donné, une triangle situé entre deux rues et le quai du port de La Ciotat.

Le filé photo, ou panoramique de mouvement, consiste à photographier un sujet en mouvement, en gardant ce sujet bien net et un arrière plan flou. Cela permet de rendre l’impression de mouvement du sujet par rapport au reste de l’image.
Techniquement il s’agit de cadrer un sujet en mouvement arrivant perpendiculairement à nous et de le suivre en faisant tourner l’appareil photo, en pivotant le bassin, sans se déplacer, puis à déclencher quand il passe devant nous. Le mouvement de pivot doit se faire à la même vitesse que le sujet et de façon la plus fluide…. !!!

L’élément important, dans ce cas là, étant la vitesse, on se met en priorité vitesse, mode S.

Mon premier filé est raté, bien entendu…. vitesse d’obturation trop lente…. un fantôme à bicyclette dans une grand espace clair… heureusement, comme j’avais pris la photo en raw, j’ai pu un peu corriger ça en post production :

Et question netteté du sujet… mais je trouve le rendu assez poétique.

Beaucoup, beaucoup, beaucoup d’essais…. en ajustant la vitesse d’obturation, en prenant en compte le soir qui tombe, les lumière du port…. et peu de résultats nets !!!

Après les bus, voitures et vélos… les hommes en marche…

Là aussi, question netteté, ça pêche beaucoup. C’est difficile de régler sa vitesse sur l’allure des passants. Et là, ils ne reste que les photos « visibles », beaucoup de déchets… Je m’aperçois aussi que mon mouvement de pivot n’est pratiquement jamais à l’horizontale, les traits lumineux du fond sont obliques…
Mais la silhouette écarlate, en format carré me plait bien…


Et voici ma préférée, traitée en couleur, et en noir et blanc :

Voilà donc, toute une soirée à faire des essais, à confronter nos prises de l’un à l’autre, à écouter les conseils, questionner, tester… Bref, j’ai fais plus ample connaissance avec mon appareil photo, ses possibilités et les miennes.

A refaire, en tous cas, certains rendus sont bien sympas…

Dernières lueurs

De retour de notre première réunion du club photo qui redémarre doucement, avec jauge et passe sanitaire, nous prenons la route des crêtes, entre La Ciotat et Cassis.

C’est l’heure où le soleil hésite entre ciel et mer, se prélasse sur un matelas de nuages et colore d’or pourpre l’eau méditerranéenne.

Impression de lenteur, mais le temps fuit, le ciel s’assombrit, la lumière ourle les feuillages qui ne sont plus que silhouettes.

Un dernier regard avant de plonger, une dernière déchirure dans le ciel…

L’écarlate devient violine, la lumière se fait plus douce, enveloppant les îles d’une brume impalpable….
Il est temps de partir, gardant au fond des yeux cet instant de poésie, où le soleil se prend pour un artiste peintre.

Pour cette série, prise dans la magie du moment, je n’ai rien changé à mes réglages. Une fois mis sur « priorité à l’ouverture » que j’ai laissée à f11, avec les ISO à 200, j’ai laissé l’appareil faire… sauf pour la dernière où il a fallu que j’ouvre un peu plus (f9) pour compenser la luminosité très basse et éviter le « flou de bougé ». Et j’ai utilisé mon zoom 14-140mm, qui permet de couvrir une large plage de focale.

Balade à Paris

Une petite respiration, pour quitter le quotidien des mois de juillet et août, sans pour cela partir en vacances…

Et découvrir Paris sous un nouveau jour…

Il est vrai, qu’avec le TGV, en partant par le premier train, et en revenant par le dernier, cela laisse deux nuits et trois jours pleins dans la capitale.

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Première découverte : la « Coulée verte René Dumont », prise juste après le trajet assis, long de 3h30. Très agréable pour se dégourdir les jambes…

Un grand bol d’air, qui musarde entre bassins et petits jardins, bordés de bancs et de points d’eau, parcouru de promeneurs et de joggeurs, au son des pépiements d’oiseaux !!!

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Puis, capitale oblige, les façades découvertes au hasard de nos pas :

La photo urbaine n’est pas trop mon truc, mais j’avoue que la géométrie de ces lignes, horizontales, ou verticales, ne me laisse pas de marbre… Surtout que le ciel était avec nous et jouait avec les ombres des nuages sur les fenêtres.
Quand à ce pauvre parapluie oublié dans le gigantisme d’une façade de la BNF…

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Qui dit Paris, dit musées… On est allé voir une exposition temporaire, « l’heure bleue de Peder Severin Krøyer », l’un des peintre de l’école de Skagen, un bonheur que je vous invite à découvrir : https://www.wikiart.org/fr/peder-severin-kroyer.
Suivie de l’exposition permanente sur Monet, au Musée Mormottan Monet. La tête pleine de rêves et de couleurs, nous voilà cheminant vers le bois de Boulogne, puis le long du lac, sous les pins et autres arbres inspirants …

Une atmosphère paisible, proche des nymphéas de Monet… les amoureux dans les barques, les libellules au dessus des reflets, la lumière douce du soleil, un soudain éclat de rire, la danse des reflets… Tout l’inverse des idées reçues sur Paris !

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Quatrième découverte : le Musée de la vie romantique, qui n’a pas de romantique que le nom…. Un oasis dans Paris, des hautes fleurs qui se balancent au gré des courants d’air, le bruissement d’une petite cascade sur une petite falaise factice, les volets verts d’une maison de province, une terrasse où crissent les graviers… et l’idée que Franz Liszt, Frédéric Chopin et Georges Sand y ont passé quelques soirées…

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Et poursuivant cette balade dans un paris insolite, nous découvrons l’ancienne petite ceinture de paris, voie de chemin de fer inutilisée, aménagée dans certaines portions en voie piétonne ou jardins associatifs. Et où demeurent encore des endroits sauvages…

Un voyage hors du temps, sautillant d’une traverse à l’autre, entre les mûres et les tags, les vieilles nervures de bois et les buddleias sauvages, comme une artère oubliée qui revient peu à peu à la vie.

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De retour dans notre siège du TGV, alors que la nuit tombe et que la ville s’évapore autour de nous, nous reviennent en tête ces moments de grâce, légers et lumineux, un Paris que l’on attendait pas et qui s’est offert à nous, une parenthèse enchantée…

On reviendra….

Retour aux sources

Dans les 10 kilomètres à la ronde autour de chez nous, existe un petit coin de paradis, où l’eau coule en abondance, par petites cascades, révélant des rides de clarté comme se plissant aux abords des rochers.

Confinement, lassitude, mauvais temps… cela faisait longtemps que nous n’avions pas remis nos pas sur le chemin caillouteux qui longe le cours d’eau, tacheté, en cette période, de centaines de petits têtards.

Le printemps explose, les bourgeons sont prêts à se déployer, les mousses profitent des dernières humidités de l’année… du vert partout, frais, reposant… le chant des oiseaux répond au ruissèlement de l’eau… l’objectif se pose partout, essaie de rendre cet air de renouveau qui nous enveloppe.

En balade à mes pieds, un iule provençal se tortille à la recherche de quelques nourriture…

Je n’ai utilisé pratiquement que mon objectif 30mm/macro, en ISO 400 car la lumière du matin était bien tamisée par les feuillages.

Pour ceux que cela intéresse : source des Encanaux à Auriol. Prendre la route de la Saint Baume, D45a. De jolies balades ou randos, un espace santé et pique nique et un parking.

Lien G. map : https://www.google.fr/maps/@43.3534269,5.6655109,3192m/data=!3m1!1e3

Entre terre et ciel

Retour près de l’étang de Bolmon, juste avant un nouveau « confinement », mais cette fois-ci, sur la bande de terre étroite qui vit entre l’étang de Bolmon et le canal de Marseille au Rhône. Un long bandeau de soleil, entrecoupé de « portes » entre les deux surfaces d’eau, planté de tamaris, croulant sous les caillasses couvertes de lichen doré, territoire d’oiseaux en tous genres : flamands roses, grandes aigrettes, hérons, échasses blanches, canards colvert, bécasseaux, cormorans, sternes, mouettes et goélands.

Apaisés par ces bouillonnements de vie, déconnectés des pensées tourbillonnantes… on respire, suspendus entre terre et ciel, au niveau de l’eau….présents et vivants.

Essayant d’être le plus silencieux possible, nos pas rencontrent souvent les canards qui se jettent à l’eau en râlant un peu. Mais les aigrettes fuient bien avant notre arrivée, avant même qu’on ne les voit. Difficile alors d’armer rapidement l’appareil pour les fixer en plein vol.

Les flamands roses semblent bouder en nous tournant le dos, les sternes battent l’air, à l’affut d’un poisson sur lequel jeter son dévolu, rapides comme des flèches, les grandes échasses profitent d’un coin tranquille pour prendre un bain de pattes et se sustenter en picorant et les cormorans se pavanent au loin, acclamés par les cris des mouettes.

(Cliquer sur les images pour les agrandir)

Mais d’autres éléments nous permettent de prendre plus de temps, je privilégie alors le réglage de mon appareil photo en priorité ouverture plutôt qu’en priorité vitesse comme avec les oiseaux.

En haut, en bas, des escaliers…

Dernière activité en date de notre club photo : un concours interne sur les escaliers.

En cherchant dans nos photos déjà faites, on a eu beau remonter le temps, pas la moindre petite marche d’escalier qui pointait le bout de son nez. Peut-être une en cherchant vraiment bien….

Obligé donc de ne pas se laisser aller à la facilité. Malgré l’humeur morose ambiante, il a bien fallu prendre son sac, décider d’un endroit où trouver quelques marches et se lancer.
Merci au club de nous pousser à l’action, parce qu’en ce moment, notre attitude créative est un peu au niveau zéro…

Donc, direction le vieil Aubagne, par un jour de Mistral qui fait s’envoler les papiers au gré de ses humeurs, contredisant par son souffle glacial l’arrivée du printemps…

La récolte ne fut pas abondante, et après post-production, encore moins riche…
J’ai réussi à en sauvé deux, la première a été prise à Grasse en janvier 2020, inaugurant mon objectif grand angle ; les deux autres à Aubagne donc.
J’avais bien aimé cette vue glissante sur la rampe centrale de l’escalier, et le mélange des textures pavés/béton des marches de la dernière, réunies dans le dessin des courbes.

En rouge et blanc

Le club de photos auquel nous appartenons essaie malgré tout d’exister au gré des expositions déprogrammées et des réunions impossibles. Heureusement que le web est là, permettant au club d’organiser des expositions personnelles sur le net. Ainsi, chaque semaine, un/une photographe est mis en lumière avec des photos choisies et rassemblées par thème.

A voir ici : https://photo-odl.net/expos-personnelles-membres/

Cette semaine, c’est mon tour… avec l’exposition « En rouge et blanc ».

Ce sont les deux couleurs omniprésentes en Norvège en hiver.
Le rouge des maisons de bois perdues dans l’immensité,
le rouge des hangars à bateau se reflétant sur les frisotis gelés d’une eau immobile,
le rouge des bâtons de sécurité, balisant la route qui peut disparaitre parfois, soufflées par le vent et la neige,
le rouge des bouées de sauvetage placées près des lacs gelés,
le rouge du drapeau qui flotte au vent glacé des fjords, fièrement hissé sur l’Express Côtier,
le rouge des balises qui pointillent la côte…
Et le blanc de l’espace enneigé, si vaste, si texturé,
le blanc sur les branches des bouleaux,
le blanc des sommets ensoleillés pour quelques minutes,
le blanc du vent qui balaye le ciel,
le blanc des flocons qui dansent au gré de leur humeur, légers ou puissants…

Ce sont les couleurs qui nous manquent cruellement en ces temps de COVID où nous ne pouvons voyager comme d’habitude, pour la santé de tous.

En voici quelques touches :

Lien direct : https://photos.app.goo.gl/wVC9XzHJ5ey4maZL9

J’espère vous avoir fait partager cet amour en rouge et blanc qui s’est, un hiver, accroché à nos coeurs et dont, malgré plusieurs visites, nous ne nous lassons pas !

L’étang de Bolmon

On aurait pu s’attendre à une météo printanière, tout autour de nous était en fleurs, les amandiers, les abricotiers… Le jaune des forsythia essayait de suivre… mais le ciel en avait décidé autrement, uniformément gris, sans aucun relief, ni nuage distinct, comme un brouillard, mais qui n’aurait pas osé descendre sur terre.

Nous avions rendez-vous sur une plage de l’étang de Berre, tout à côté des pistes (bien vides en cette période de COVID) de l’aéroport Marseille Provence. Une rencontre minimale en famille, le temps de pique-niquer en respectant les distances, et en gardant les vestes, car le thermomètre non plus n’avait pas compris….

Notre « élément familial » étant retourné bosser, nous avons retrouvé l’étang de Bolmon, en passant d’abord par le parc des sports, puis par les bords de l’étang lui-même, qui nous avait été présenté en son temps par un autre de nos enfants, sans trop d’espoir de pouvoir y faire quelques photos.

Sauf que ce ciel gris, les étendues sauvages de marais et de joncs, l’eau immobile, les mouettes en noir et blanc sur l’eau argentée, les reliefs tarabiscotés des créations calcaires des vers sur les pierres à demi immergées…. tout cela finissait finalement par rejoindre assez bien mes expériences de « High Key » (voir article précédent), hors du temps…

Un moment de calme et de sérénité, le chant des oiseaux, les découvertes des enfants autour de nous (nous sommes en période de vacances), l’immobilité de l’eau, quelques rides pour ne pas se faire oublier, et pour révéler autrement les reflets d’un arbre, des bruits de plongeons mystérieux dans les canaux, des moments de silence….


Pour ceux qui seraient intéressés par cet endroit : http://www.conservatoire-du-littoral.fr/siteLittoral/246/28-etang-de-bolmon-13_bouches-du-rhone.htm

On peut y voir des flamants roses, des hérons, des cormorans, des foulques marcoules et toutes sortes d’autres oiseaux, migrateurs ou nicheurs, selon les mois de l’année, grâce à des observatoires bien placés.

Haute exposition

La technique « High Key » peut se traduire par « niveau élevé de lumière ». En parcourant le net à la recherche d’une définition et d’exemples, j’en ai trouvé des foultitudes… alors, j’ai fait ma sauce à ma façon.

Pour moi, une photo traitée « High Key » est avant tout une photo qui n’est pas documentaire, trop de détails sont ôtés de l’image, c’est une photo qui permet de révéler une ambiance, de froid, de calme, … une photo qui fait rêver.

Pour obtenir ce genre d’image, il faut d’abord choisir son sujet : pas trop de détails, pas trop de couleurs, un bon contraste. Généralement, je prends une photo que je « vois » déjà en noir et blanc.

Puis, en post-production, j’augmente l’exposition, sans brûler l’image, un peu les blancs, les noirs et le contraste. Il est parfois intéressant de modifier la température, de même que la clarté pour éviter les textures gênantes : rides sur l’eau, empreintes dans la neige…

Je pense qu’en fait, il existe autant d’effets « High Key » que de photographes et d’humeurs de photographe.
Et évidemment, toutes les photos ne se prêtent pas à ce genre d’effet.
J’ai vu aussi des photos « High key » en couleur, je n’ai pas essayé…


Pour révéler la fragilité de l’animal dans cet univers un peu inhospitalier, faire ressortir la texture du poil et focaliser le regard étonné du renne face à l’humain que je suis…
Là, on dirait presqu’un dessin…


Lors d’un week-end en Camargue avec le club photo, au temps où… ces lignes de flamants roses dans un univers grisâtre de vieux ciel de pluie tranchaient par leur couleur et leur contraste. Je pense la photo déjà sympa comme ça. Le fait de lui appliquer un effet « High key » révèle les verticalités des pattes, et les points noirs des becs et de certains plumages. (Faire glisser le curseur pour voir avant/après)
L’impression de temps suspendu entre ciel et mer…

Flamants roses devenus éléments de rêve…

Déjà traitée en noir et blanc, le procédé « High key » permet de focaliser le regard sur les étamines, symboles essentiels ici du printemps et du renouveau.


Je vous embarque dans mes rêves….

Le parc du 26ème centenaire

Une petite visite à Marseille m’a permis de découvrir ce parc, petite oasis de verdure en pleine ville. C’était assez tôt le matin et les ombres s’allongeaient sur les textures de pavés. Quelques brins d’herbe se traçaient un chemin de verdure…

J’ai utilisé mon nouvel objectif, mais pas en mode macro. Il est parfait aussi pour sa focale fixe à 30mm, avec une ouverture à F2.8.

un labyrinthe de verdure

Et j’ai raté une photo que je pense aurait pu être sympa : une gamine sur son vélo, cheveux éclairés par le soleil en contre-jour… mais le temps de changer d’objectif, et la princesse s’en est allée…

Mon nouvel objectif

Le Père Noël est passé par là et m’a apporté un nouvel objectif : un L… G macro 30mm, ouverture à 2.8 !
et comme un bonheur n’arrive jamais seul, le gel a fait son apparition… (plus d’un an sans gel chez nous !!!)

Il m’a fallu quand même quelques jours d’essais pour arriver à faire quelque chose d’à peu près correct. Mais la découverte de ces petits cristaux étincelants ! et le bonheur de pouvoir figer cet art éphémère !

L’impression d’entrer dans un royaume féérique…

Mise en scène

Les temps sont durs pour notre club photo… qui survit grâce à des exercices, des tutoriels ou des concours organisés sur un thème précis.

Le dernier exercice proposait de prendre une photo générale d’un endroit, puis de se rapprocher petit à petit, en changeant de point de vue, et de shooter. Ceci plusieurs fois de suite.

Ensuite, il nous fallait rassembler ces vues en un collage photo cohérent.

Plusieurs essais dans le jardin, confinement oblige… Et finalement j’ai mis en scène la lune et le soleil, qui se murmurent des secrets tout au long de l’année, à l’ombre de l’amandier et de l’olivier :

Et voici le résultat final :

Pas plus d’un kilomètre, pas plus d’une heure…

Acte 2

L’humidité de l’automne dans la forêt fait pousser des mondes secrets, cachés au creux des troncs.

Certaines de ces photos sont prises avec une bonnette macro, ou un filtre close-up 4. C’est une alternative à l’objectif macro, beaucoup trop cher pour le peu de photo macro que je fais, même si j’aime ça.

La difficulté est d’arriver à faire la mise au point correctement. Ce filtre est vissé sur mon téléobjectif 14-140 (28-280) et d’habitude, j’utilise mon pied et le retardateur pour éviter le flou de bougé.

Ici, la lumière était assez belle, et je n’avais pas mon trépied. J’ai pris tous ces clichés en montant les ISO à 400. Après, il m’a fallu jongler entre l’ouverture du diaphragme, que je voulais quand même assez fermé pour avoir une plage de netteté la plus large possible, et la vitesse, car je tenais l’appareil à bout de bras… ou bien posé sur une pierre….pas très stable…

Rentrée, une heure après, petit travail de tri pour jeter les flous, puis un peu de post-production pour recadrer, améliorer la texture et rendre le contraste de ce matin illuminé.

Et agrandir les photos sur l’ordinateur pour voir si un petit elfe n’était pas caché dans ces forêts miniatures….

Pas plus d’un kilomètre, pas plus d’une heure…

Acte 1

Je respecte les règles du confinement, avec la chance d’avoir une petite forêt accessible à pied, près de chez nous…

Ce mercredi 11 novembre, il fait un brouillard de… 11 novembre et le soleil peine à percer. Chaussures de marche et sacs sur le dos, attestation sur le téléphone et masque dans la poche, on part.

Le soleil se dévoile sur les milliers de gouttes de brouillard, déposées avec légèreté sur les fils des araignées…

Ambiance Halloween, en noir et blanc

Question pratique, j’ai essayé d’avoir un fond sombre pour que la lumière des toiles d’araignées ressorte bien, et d’ouvrir le plus possible le diaphragme (sans aller jusqu’au bout pour éviter les distorsions) de mon téléobjectif, pour que ce fond ne soit pas net et ne perturbe pas la lecture de la photo.

En plus de marcher, donc exercice physique qui vide la tête de tous ces encombrants nuages, le fait de refaire de la photo, en laissant le regard se faire happer par une lumière, une courbe insolite, un jeu d’ombre… ça nous a fait un bien !!!

A refaire…

Cela fait longtemps

Je m’aperçois que je n’ai plus écrit depuis mai 2020 !!!

Entre confinement, dé-confinement, moral en baisse, en hausse, la pensée n’était plus trop à la photo… plutôt à la sécurité et à la santé de mes proches.

Notre club photo vit cette période par internet avec partage de photos sur un thème, commentaires et discussions, comme lors de nos réunion bimensuelles, tutoriels sur la post-production, et préparation de notre expo annuelle fin octobre.

Mise à jour : nous avons tout installé le mercredi, et le soir le confinement a été annoncé… Du coup, ce sont les fantômes de la Chapelle des Pénitents Bleus qui profitent de l’expo qui y est toujours suspendue !

C’est de ce cheminement que je vais parler.

Le thème en est « Loin de la mer », avec pour invité le photographe Pierre Gable :

Tout en étant en attente de l’autorisation ou non de la maintenir…

Il nous fallait donc choisir trois de nos photos, en rapport avec le thème, deux en format paysage, et une en format portrait, de façon à ce que l’expo soit à l’unisson.

Et c’est là, la difficulté… sélectionner des photos qui nous plaisent, qui sont d’une qualité à exposer, et qui soient cohérentes entre elles, au niveau couleur et sujet. Surtout quand on en a des centaines sur son ordi ! Je suis donc partie (comme dirait nos chefs cuisiniers) sur plusieurs sous-thèmes dans lesquels je savais que j’avais de la matière : le ciel, les photos macro, la neige et les dernières photos prises dans les Alpes à l’occasion de quelques petites escapades d’été.

J’ai abandonné rapidement les photos macro, car, prises avec une bonnette, elles n’avaient pas la qualité requise pour un agrandissement 50×75.

Le ciel et la neige… trop limité.

Je suis donc restée sur les photos des Alpes. Et même là, il a fallu les faire défiler, se poser des questions, se demander quel impact elles pouvaient avoir pour celui qui allait les regarder, le sens que je voulais donner à mon choix… en essayant de les regrouper et là. J’y ai passé des heures…et j’ai enfin trouvé !!!

Mon sous-thème sera donc : l’abondance !

Jusqu’à ce que…

Car quand on aime observer la nature et ce qu’elle nous donne, on s’aperçoit rapidement que cette abondance, cette générosité, ne tient qu’à un fil. Une généreuse abondance si fragile qu’un seul désordre peut la faire basculer.

Ce sera mon message pour l’expo…

Ensuite il a fallu les retravailler, en les recadrant, en leur donnant un impact couleur à peu près identique, en éliminant les petites imperfections comme les petites taches sur le capteur.

Puis les soumettre au comité bienveillant de l’expo et les faire imprimer.

Dans quelques jours l’accrochage… il n’y aura pas de vernissage, gestes sanitaires obligent, mais si vous passez par là, vous êtes les bienvenus !

De même qu’en commentaires.

Introduction

Cette année, j’ai du temps pour moi, pour prendre des photos sans trop de contingences d’horaires, et pour partager sans façon mes expériences photographiques d’amateur.

Je possède un appareil hybride, avec deux zooms : un 16-50 et un 50-200. Ce n’est pas un reflex, mais un récent accident du coude me fait préférer ce genre d’appareil bien léger…

Alors, je me lance, en commençant par un sacré défi : nous partons en Norvège (comme presque tous les hivers maintenant, depuis plusieurs années) mais, n’étant plus tributaires des vacances scolaires, nous y allons alors que la nuit polaire prend sa semi-obscurité quelques heures dans la journée. Le reste du temps, il fait nuit…

Le défi est donc de prendre des photos malgré cette lumière basse tout au long de cette courte journée.

photos prises en mars 2018